Ce mercredi 26 juin, Marine Le Pen était l’invitée de Patrick Cohen, l’homme à la « liste noire », dans la matinale de France Inter.
La présidente du Front National en a profité pour dire ce qu’elle pensait – et, selon elle, ce que beaucoup pensent également – de la station publique. Elle a estimé que son parti abritait différentes sensibilités, « contrairement à France Inter » qui présente « de vieux relents de bolchévisme ». « On vous appelle “Radio Bolcho” en dehors des studios. Et ce surnom dépasse le cercle du Front national », a poursuivi cette dernière.
Questionné par le Figaro, Matthieu Aron, le directeur de la rédaction de France Inter, a réagi aux accusations de Marine Le Pen : « C’est ridicule, je n’ai jamais entendu un tel surnom. Marine Le Pen se trouvait en difficulté et elle a fait une des sorties dont elle a l’habitude. Elle lâche une formule pour détourner l’attention des auditeurs. Il y a deux ans, nous étions Radio Sarko. Quand nous recevons Jean-Luc Mélenchon, on devient Radio Capitalo et Marine Le Pen nous qualifie de Radio Bolcho. Nous essayons juste de faire notre travail avec rigueur et sérieux. »
Pour information, on peut mettre cette pique de Marine Le Pen en parallèle avec les déclarations de Gérard Jugnot à la Radio Télévision Suisse le 26 novembre 2012. L’acteur avait alors confié qu’à l’époque, « si on n’avait pas la carte du parti communiste, on ne passait pas à France 3, on savait tous ça ».
Aussi, sur France Culture le 26 mai 2013, Bernard Pivot est allé dans ce sens en affirmant que « dans les années 70 on était obligé d’inviter un communiste dans chaque émission de débats ».
L’emprise des communistes sur les médias et le service public est-elle toujours effective ? Selon Marine Le Pen, cela ne fait aucun doute.
Crédit photo : logo France Inter (DR)