Après les fuites dans la presse d’un rapport du CSA accablant la présidence de Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions, le PDG a dénoncé une « ingérence » du Conseil dans les affaires de son groupe.
Mardi, BFMTV révélait le prérapport du CSA qui critiquait notamment la qualité des programmes et de l’information depuis le début de la présidence de M. Pflimlin. Il dénonce également une mauvaise répartition des chaînes ainsi qu’un mauvais management, « un manque d’audace » dans la fiction, des sujets « anecdotiques » dans les journaux télévisés, des programmes culturels trop tardifs ainsi que des commandes « émiettées » auprès des producteurs externes.
Dans un courrier interne publié par Le Figaro, M. Pflimlin dénonce un prérapport qui « méconnaît chacune de nos organisations, émet des affirmations erronées ou caricaturales et relève également d’une ingérence dans l’information ». Il fustige aussi une « mise en cause (…) éloignée de la réalité et (…) peu étayée ». « Ces jugements de valeur sont déconnectés de la relation de nos chaînes avec les Français. Ceux-ci nous ont maintenu leur confiance (…) et ont une appréciation qualitative de nos programmes incomparable avec celle qu’ils ont des chaînes privées », a‑t-il ajouté.
« Beaucoup de choses n’ont pas été encore faites et restent à faire pour améliorer le fonctionnement et l’exercice des missions de France Télévisions », a‑t-il conclu.
Ce mercredi, le Conseil avait pris ses distances avec le rapport qui a fuité dans la presse. Ce « document préparatoire élaboré au sein du groupe de travail compétent ne saurait préjuger ou faire préjuger de sa position collégiale », a expliqué le CSA, qui a par ailleurs la mission de choisir le prochain président de France Télévisions.
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