Nous avons déjà parlé en avril 2018 de la prise de participation de Renault dans Challenges (Historia, l’Histoire, Sciences et Avenir, Challenges, la Recherche) pour occuper les futurs conducteurs des voitures autonomes. Malgré les déboires judiciaires de Carlos Ghosn au Japon, Renault continue sa route et réinvestit dans le projet Challenges, tout comme Claude Perdriel co-actionnaire.
Augmentation des effectifs et du budget
Claude Perdriel a en effet décidé d’investir dans la vente au numéro de Challenges, ce qui va faire perdre de l’argent au groupe – 2 millions d’euros – mais devrait permettre un retour à l’équilibre en 2021. Le journal présentera désormais une double Une, avec la mise en valeur de deux dossiers, l’un de proximité, l’autre d’enquête ; cinq journalistes seront embauchés (ils seront donc 60) et des efforts faits sur la promotion des ventes avec un budget de 1.2 millions d’euros. L’opération commencera en avril 2019.
L’objectif fixé est d’augmenter la pagination de 10%, les ventes au numéro de 40%, c’est-à-dire de 8 à 11.000 exemplaires par semaine. Challenges est actuellement diffusé à 202.500 exemplaires, en baisse de 2,42% sur un an.
Renault à 45% du capital
En décembre 2018, une augmentation de capital de 5 millions d’euros, souscrite par Renault à hauteur de 2,25 millions d’euros, a été passée – la part de Renault dans Challenges atteint désormais 45%. Claude Perdriel assure avoir le soutien de la direction et du conseil d’administration de Renault, bien que selon la Lettre de l’Audiovisuel, la fragilisation de la vice-présidente exécutive de Renault, Mouna Sepheri, mise en cause sur sa rémunération, « entraverait toute décision opérationnelle » sur le devenir de l’alliance. Cependant Renault a démenti les informations de la Lettre de l’Expansion qui avançait un départ prochain de l’intéressée.
« Nous avons le soutien de Renault à tous les niveaux. Les administrateurs ont voté sans souci l’augmentation de capital », a annoncé Claude Perdriel dans une conférence de presse. En parallèle, Claude Perdriel a aussi réaffirmé sa foi dans le papier : « Je crois au papier car plus personne ne pourra gagner de l’argent dans la mesure où les GAFA nous piquent 80% des recettes publicitaires ».