Première diffusion le 6 septembre 2023
C’est pour « démonter l’opération de dédiabolisation » menée par ses partisans que Libération lance, à partir du 5 septembre, une newsletter consacrée à son sujet favori : « l’extrême-droite ».
Vieille marotte du journal Libération, « l’extrême-droite » est cette année le phare de la rentrée de la rédaction. En lançant un nouveau support complètement dédié à ce sujet, une newsletter qui paraîtra dès le 5 septembre prochain, le quotidien dont la survie est assurée par le milliardaire tchèque Daniel Křetínský entend « redoubler d’efforts » pour « informer » sur cette ornière politique, « arracher ses masques, braquer la lumière sur ses mots et ses actes ». Vaste programme, qui doit être mené par des « spécialistes des mouvements ultraradicaux » sous le nom Frontal.
Une brochette militante du journalisme de délation
Parmi eux, on retrouve sans surprise Nicolas Massol, qui suivra le Rassemblement national. Le communiqué de Libération quant à la sortie de Frontal laisse peu de doute sur l’objectivité qui sera consacré au groupe politique de l’Assemblée nationale, puisque le quotidien annonce qu’il lui faut « même […] accroître [ce travail], face à la banalisation d’un Rassemblement national entré en force à l’Assemblée ». Une « entrée en force » dont on rappellera à Libération qu’elle est le fruit du vote des citoyens de chaque circonscription obtenue aux législatives…
Du côté des « spécialistes des mouvements ultraradicaux et de leur activité en ligne », on retrouve le duo Maxime Macé et Pierre Plottu mais aussi Tristan Berteloot. Connus pour leur impartialité modérée, ceux que d’aucuns ont appelé les « professionnels du journalisme de délation » devront, en plus de leurs « enquêtes », contribuer à alimenter une newsletter qui paraîtra tous les mardis à 17 heures.
Quand Libération joue à StreetPress
En s’enfonçant un peu plus dans la caricature des pourfendeurs de « l’extrême-droite », Libération adopte une orientation militante, plus proche du site StreetPress qui refuse de revendiquer une quelconque neutralité au profit de la défense d’un point de vue. Il existe d’ailleurs une forte connivence entre les deux titres, puisque Maxime Macé comme Pierre Plottu sont des rédacteurs de ce média et contribuent également à Slate. Quoiqu’il en soit, cette nouvelle opération militante sera sans nul doute largement appuyée par le contribuable français, puisque Libération constituait en 2021 (les chiffres 2022 devraient être bientôt communiqués) l’un des titres les plus aidés financièrement par l’État avec 6,7 millions d’euros accordées toutes aides confondues. Sans oublier le milliardaire tchèque Daniel Křetínský, le roi du charbon en Europe, qui vient d’y injecter 15M€. Merci qui ?
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