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Retour sur les géants endormis

11 février 2020

Temps de lecture : 3 minutes
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Retour sur les géants endormis

Temps de lecture : 3 minutes

Nous avons consacré plusieurs articles et une vidéo à la Nouvelle Inquisition des Sleeping giants. Notre confrère suisse Antipresse a repris notre vidéo avec un angle supplémentaire. Il ne suffit pas de dénoncer l’action des censeurs, il faut les exposer, c’est-à-dire voir qui manie les fils de la marionnette. Pour faire disparaître un vampire, on l’expose à la lumière. C’est ce à quoi nous allons nous employer dans les semaines à venir. Ci-dessous l’article d’Arnaud Dotézac d’Antipresse.

CENSURE • Sleeping Giants, des masques qu’il est urgent de faire tomber

Dans une vidéo de 3 min­utes, l’Observatoire du jour­nal­isme (ojim.fr) dénonce les « nou­veaux inquisi­teurs » que sont les Sleep­ing Giants.

En France, la fil­iale des Sleep­ing Giants s’incarne dans le « col­lec­tif citoyen de lutte con­tre le finance­ment du dis­cours de la haine ». En clair, led­it col­lec­tif, anonyme, se livre à la déla­tion et au chan­tage en essayant de frap­per les médias non-con­formes au porte­mon­naie, c’est-à-dire en intim­i­dant leurs annonceurs.

On peut cepen­dant douter de l’efficacité de la riposte incar­née par les « Watch­ing Giants », organ­i­sa­tion conçue en miroir négatif qui, de fait, intro­n­ise les SG en tant que référence sans dire de quoi ils sont faits con­crète­ment. Plutôt que de dénon­cer, il serait utile d’enquêter sur les zones d’ombre de cette organ­i­sa­tion de sub­ver­sion professionnelle.

L’Antipresse a com­mencé par analyser l’identité des fon­da­teurs, en notant que leurs avatars d’activistes-idéalistes ne cor­re­spondaient guère aux pro­fils réels des per­son­nes et en étab­lis­sant leurs liens directs avec le Deep State améri­cain. Mais ce n’est que le début des questions :

- De quel cha­peau a‑t-on tiré Nan­di­ni Jam­mi, la jeune Indi­enne récem­ment relokée pour servir d’icône au mouvement ?

« Même après avoir recoupé de très enfouies et très rares infor­ma­tions sur son envi­ron­nement famil­ial (père haut fonc­tion­naire du FMI), on con­state que Nan­di­ni Jam­mi n’existe qua­si­ment pas sur Inter­net avant son dévoile­ment. Ce genre d’intraçabilité relève ordi­naire­ment soit d’un tra­vail d’effacement très pro­fes­sion­nel, soit d’un change­ment d’identité. » (Arnaud Dotézac : « Géants endormis… ou insom­ni­aques de la cen­sure ? », Antipresse 214, 05/01/2020).

  • Com­ment Nan­di­ni Jam­mi a‑t-elle fait pour acquérir une notoriété mon­di­ale aus­si rapidement ?
  • Com­ment expli­quer ce suc­cès mon­di­al en traînée de poudre et ce sou­tien médi­a­tique quasi-unanime ?
  • Qui finance les out­ils infor­ma­tiques sophis­tiqués, les tech­niques de mar­ket­ing avancées, la pro­mo­tion, la for­ma­tion, les sites ?
  • À qui appar­tient l’infrastructure ?
  • Quelle légitim­ité peut-on accorder à des « mil­i­tants » qui s’avancent masqués ?
  • Com­ment le gou­verne­ment français peut-il endoss­er ces opéra­tions anonymes et illé­gales dans sa « lutte con­tre la haine » ?

L’action des Sleep­ing Giants ne pour­ra être con­tre­car­rée que par le démon­tage de l’opération qu’ils incar­nent en tant qu’auxiliaires d’une répres­sion illé­gale et illégitime de la lib­erté d’expression.

  • Lire notre dossier « Géants endormis… ou insom­ni­aques de la cen­sure ? », Par­tie 1Par­tie 2, Antipresse 214 & 215, 05–12/01/2020.

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