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Rôle des ONG dans la crise des migrants : revue de presse

5 juillet 2017

Temps de lecture : 3 minutes
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Rôle des ONG dans la crise des migrants : revue de presse

Temps de lecture : 3 minutes

L’OJIM a déjà consacré fin 2016 un article à ce sujet : un site de la réinfosphère, Fdesouche, a dès le 5 décembre 2016 informé du travail de la fondation Gefira, accréditant la thèse selon laquelle « les ONG sont complices de passeurs de migrants ».

L’observation de la tra­jec­toire géolo­cal­isée de bateaux d’Organisations Non Gou­verne­men­tales a en effet apporté aux enquê­teurs de Gefi­ra des élé­ments leur per­me­t­tant d’affirmer que des ONG ne font pas que du sauve­tage en méditer­ranée mais sont un mail­lon dans la chaine de pas­sage des clan­des­tins des côtes libyennes vers l’Italie.

Entre déni et confirmation

Cette infor­ma­tion a été démen­tie par Libéra­tion le 8 décem­bre, une dés­in­tox encore bien tox­ique, comme nous le rele­vions le 16 décembre.

Le 15 décem­bre, Fdes­ouche nous informe que selon le Finan­cial Times, « les douanes européennes accusent des organ­i­sa­tions human­i­taires de col­lu­sion avec les passeurs de migrants ». L’article du quo­ti­di­en bri­tan­nique, en accès payant, cite un rap­port de Fron­tex selon lequel « les réseaux mafieux ont été vus embar­quer des migrants directe­ment sur un bateau d’une ONG ». Le site de La Tri­bune du 16 décem­bre men­tionne quant à lui 2 rap­ports de Fron­tex remet­tant en cause le rôle des ONG.

Le 24 avril 2017, Le Monde révèle qu’un pro­cureur ital­ien affec­té à Catane, dans l’est de la Sicile, Carme­lo Zuc­caro, a affir­mé « avoir « des preuves » que des navires human­i­taires qui sec­ourent des migrants en Méditer­ranée (sont) en con­tact direct avec des trafi­quants d’êtres humains en Libye ».

Le 13 juin, Le Figaro nous informe que le Par­lement ital­ien qui a dili­gen­té une enquête à ce sujet en a con­clu que « le soupçon était infondé ».

Le quo­ti­di­en ne fait pas état des posi­tions dif­férentes de mag­is­trats ital­iens sur le sujet : ain­si, Le Point, moins péremp­toire, rap­porte que le pro­cureur de Catane a répété le 3 mai « ses soupçons de col­lu­sion et réclamé les moyens d’en­quêter », tan­dis que « le pro­cureur de Syra­cuse (Sicile), Francesco Pao­lo Gior­dano, a pour sa part assuré avoir enten­du “des cen­taines de per­son­nes” et n’avoir jamais trou­vé trace de liens entre passeurs et ONG ».

Retour du réel

Début juil­let 2017, l’Italie, com­plète­ment débor­dée par l’afflux mas­sif de clan­des­tins, comme le rap­porte la Libre Bel­gique, men­ace de fer­mer ses ports, suite notam­ment à la défaite élec­torale de plusieurs maires pro-migrants, nous indique Le Monde.

Selon une dépêche de l’AFP, reprise stric­to sen­su le 3 juil­let par de nom­breux titres dont Libéra­tion, La Croix, et L’Express, une réu­nion informelle des Min­istres de l’intérieur ital­ien, français et alle­mand est organ­isée le 2 juil­let en réponse à cet ulti­ma­tum. Les Min­istres con­vi­en­nent que les États doivent « tra­vailler à un code de con­duite pour les ONG ». L’objectif est que « les ONG doivent certes répon­dre à leur voca­tion de sauve­tage en mer, mais ne pas ali­menter elles-mêmes ce flux inces­sant ». L’AFP ajoute que par­mi les pistes pour frein­er le flux des clan­des­tins, le ren­force­ment des garde-côtes libyens a été évo­qué. « L’idée inquiète les ONG, qui red­outent le sort réservé aux migrants inter­cep­tés et ren­voyés en Libye », indique l’AFP sans toute­fois citer ses sources. On ne peut être plus clair…

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