Rediffusion. Première diffusion le 4 avril 2018
L’année 2017 et le début de l’année 2018 ont été marqués par un féminisme médiatique exacerbé né de « l’affaire Weinstein ». Quand survient le drame des viols de Telford, tout un chacun s’attend à ce qu’un tel événement joue un rôle aussi fort que cette affaire dans le combat contre les violences sexuelles. Est-ce le cas ?
Pas un signe de #BalanceTonPorc ni de #metoo. Pourtant, la presse britannique évalue à environ 1000 jeunes femmes et parfois très jeunes filles violées par un gang indo-pakistanais dans la petite ville nouvelle de Telford, 170 000 habitants, située à quelques encablures de Birmingham, au Royaume-Uni, à municipalité travailliste. Selon The Spectator, en date du 12 mars 2018, l’atrocité de cette affaire est accentuée par le silence assourdissant de la BBC. De quoi s’agit-il ? À Telford, comme auparavant à Rotherham, Rochdale, Oxford, Nelson… de jeunes femmes, des adolescentes et des pré-adolescentes ont été violées, systématiquement, et prostituées par des immigrés pour la plupart musulmans et pakistanais. Pendant plus de trente ans. L’affaire mêle barbarie sexuelle, racisme anti-blanches, gangs organisés, et le réel tout à la fois de l’immigration, du « vivre ensemble », du communautarisme et des politiques menées par les élites mondialisées, politiques (ici travaillistes) favorables aux responsables de ces actes odieux ou silencieux devant eux. Les premiers viols collectifs ont en lieu entre 2010 et 2012, et sept des coupables arrêtés ont été condamnés à des peines de prison pouvant aller jusqu’à 25 ans d’enfermement. Pourtant, dès 2017, l’un des principaux coupables et chefs de ce gang raciste devait sortir de prison, après avoir effectué une peine de 5 ans au lieu de celle de 22 ans à laquelle il avait été condamné. 2017 est aussi l’année où le Royaume-Uni commence à se rendre compte qu’à Telford rien n’a vraiment changé : on viole des blanches en toute impunité, dans le silence assourdissant des médias, intellectuels, militantes féministes en Angleterre ou en France. Que l’horreur soit le fait de migrants indo-pakistanais musulmans n’est peut-être pas entièrement innocent quant à ce silence (200 immigrés sont suspectés d’être impliqués dans le gang ou d’avoir participé aux viols).
« Vivre ensemble », avec des barbares ?
Valeurs Actuelles a consacré la place nécessitée par une telle horreur, avec un dossier publié le 29 mars 2018 et justement titré : « Telford, dans l’enfer du vivre ensemble ». Car, regardé par les yeux des enfants massivement et systématiquement violées, c’est en effet d’enfer dont il s’agit : « Pendant quarante ans, un millier de jeunes filles, surtout issues de la classe ouvrière blanche, ont été violées par des gangs pakistanais dans cette ville anglaise. Les autorités savaient mais n’ont rien dit. Un scandale qui écorne le mythe du multiculturalisme ». D’évidence, un tel drame devrait faire la Une de l’ensemble des médias et l’ouverture de tous les JT, cette horreur dépassant sans doute aucun les pratiques de promotion canapé d’Hollywood. Un témoin : « J’ai interdit depuis longtemps à mes enfants de sortir seuls le soir dans la ville » ; un autre : « Tout le monde savait ». Le fameux « vivre ensemble » multiculturel étant devenu un dogme, les médias autres que classés « à droite » répugnent à le contester en répercutant cette réalité du racisme sexuel anti-blanches de l’immigration musulmane. Un esprit taquin penserait sans doute que les mêmes médias gagneraient à être répugnés par le drame lui-même. Selon un policier de Telford : « Il y avait une volonté de la part de notre hiérarchie de ne pas stigmatiser les minorités ».
Telford ? Qu’en disent les médias français ?
Peu de choses, et très en retard. Les informations publiées le 11 mars dans la presse anglaise au sujet de l’horreur de Telford ont été relayées par le blog Fdesouche dès le 13 mars. Plus prompt à réagir à d’autres occasions, par exemple quand des faits de pédophilie perpétrés par des hommes d’Église surviennent, ou quand un Théo se prétend victime de viol, l’AFP publie sa première dépêche à ce sujet seulement le 16 mars. L’information est alors reprise, parfois, mais en mode mineur, très mineur, et avant tout dans la presse régionale. Il apparaît alors difficile, pour les médias officiels, de relever un tel cas de racisme sexuel issu de populations qu’ils présentent usuellement comme des victimes par nature. Il faut attendre le 19 mars pour que France Inter en parle, par la voix de Claude Askolovitch en sa revue de presse, laquelle rapporte les faits, s’interroge sur le pourquoi du silence des principaux médias français mais… conclut en précisant qu’un tel drame est d’autant plus terrible qu’il va être « récupéré » par l’extrême droite. Ce qui est sa principale inquiétude, en règle générale. Il en va de même dans L’Obs pour qui « l’affaire de Telford » est avant tout un problème de « fachosphère » car cette affaire ferait « le miel » de cette dernière. Il ne semble cependant pas que les autorités britanniques aient, pour le moment, interpellé un français classé à droite dans le cadre de l’enquête menée face à ce drame. Libération s’intéresse quant à lui à tout sauf à Telford. Des médias qui pourraient reprendre à leur compte les propos de la députée de Telford : « Je n’ai pas été assez courageuse pour parler de la race ». À partir du 19 mars, Le Figaro se fait fortement écho du drame par le biais d’interviews ou de tribunes. Il apparaît alors évident que le silence des médias dits principaux est un silence idéologique. Le 29 mars, dans ce même quotidien, le politologue Mathieu Bock-Côté affirme que de ce fait idéologique, au sujet de Telford, les médias français « aseptisent le réel, quitte à le falsifier ». Une question se pose alors : la non diffusion d’une information aussi grave que le drame sexuel raciste de Telford n’est-il pas une sorte de fake news en creux? Ne pas dire le réel ne serait-il pas aussi falsificateur que de dire un faux réel ? Un certain nombre de titres de médias très en vue laisse pantois. Ainsi, Le Monde (19 mars 2018) : « Une enquête ouverte au Royaume-Uni après la révélation d’un scandale de pédophilie à Telford » ; Les Échos : « On en parle à Londres : la ville de Telford secouée par un scandale de pédophilie ». Le mot pédophilie pour qualifier des viols d’européennes par des immigrés pakistanais ne s’apparente-t-il pas à une fake news ? L’Incorrect (« La tyrannie antiraciste a mené à la traite des blanches ») ou Causeur (« Telford, silence on viole ! ») sont plus clairs, à l’instar de Valeurs Actuelles. Sans cette presse — régulièrement accusée de tous les noms d’oiseaux, parce que pensant autrement que les « rien pensants » (Élisabeth Lévy) des médias officiels — le drame des viols de masse de gamines en Europe, un véritable blanchicide, ne serait pas parvenu aux oreilles de la population. Nous verrons si la future loi sur les fausses nouvelles prévoit le cas du silence devant des faits consternants.
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