Faut-il garder Éric Zemmour à l’antenne pour surfer sur ses bonnes audiences ou l’évincer dans le but de satisfaire les bonnes âmes de la station ?
Tel est le dilemme qui s’est présenté à Christopher Baldelli, patron de RTL. Lors du commentaire des derniers résultats de la radio le 16 juillet dernier, l’humeur n’était pas au beau fixe alors que les audiences virent au rouge, comme le rapporte le Nouvel Obs. Pourtant, celui-ci a tranché : « C’est très clair, il reste, il n’est pas question de se séparer de lui. »
Pas question en effet, en période de mauvais bilan, de se séparer de l’un des rares programmes qui attirent encore l’auditeur. Un choix qui n’est pas au goût de tout le monde dans les couloirs de la station. « Cette chronique donne l’image d’une radio réac. On comprend dans les propos de Baldelli que si on n’est pas content, on peut aller voir ailleurs. Il n’y a aucun dialogue possible sur le sujet », pestent les bonnes âmes de gauche qui ne tolèrent pas qu’une voix différente s’exprime sur leurs ondes, même pour 3 minutes d’antenne deux fois par semaine…
Mais malgré la mise en garde du CSA suite à la plainte du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) après une chronique zemmourienne sur l’insécurité, Christopher Baldelli a agi en chef d’entreprise pragmatique. Au grand dam de certains, sans doute désireux de maintenir une ligne que plus personne n’écoute au risque de voir la station couler…
Voir notre portrait d’Éric Zemmour, une certaine idée du journalisme à la française
Crédit photo : Thesupermat via Wikimedia (cc)