Un salto, nom ignoré des dictionnaires français, c’est un saut en italien. Et c’est bien un saut que veulent faire, TF1, M6, France Télévisions en essayant d’agréger leurs contenus en ligne.
L’ombre de l’ogre Netflix
Le géant Netflix, arrivé en France en 2014, effraie tout le monde. La chaine américaine des séries comptait déjà plus de cinq cent mille abonnés en France fin 2017 et annonce vouloir dépasser les deux millions fin 2019.
L’offre de Salto
Les deux partenaires privés et l’associé public veulent créer une structure indépendante avec une équipe dédiée. Ils seront à part égale coactionnaires de la nouvelle entité et apporteront 45 M€ au total pour le lancement prévu courant 2019.
Si les tarifs ne sont pas annoncés, on sait déjà qu’un premier accès bon marché permettra l’accès intégral aux émissions des chaines y compris les archives. Un tarif supérieur permettra d’avoir accès à la vidéo à la demande.
Si la nouvelle entité programmera l’intégralité des contenus des actionnaires, les régies publicitaires seront séparées. Ce montage impliquerait que Salto n’ait pas de ressources propres, une fragilité pour la future équipe dirigeante.
Des finances limitées
45 M€ ce n’est pas rien, mais Netflix compte investir un milliard de dollars en 2018 dans de nouvelles séries. La fusion ATT/Time Warner va créer un autre géant. Au Royaume-Uni (où Netflix dépasse les trois millions d’abonnés en 2018), les chaines ITV, Channel Four, BBC s’unissent de la même manière et vont investir plus de 100 millions d’euros dans une offre commune. L’investissement initial de Salto risque de ne faire qu’un petit saut.
Julien Verley revient sur les contenus qui seront proposé par Salto. pic.twitter.com/kiwRwvY8Z2
— Salto (@Salto_fr) June 18, 2018