La Société des Lecteurs du Monde (SDL) détient 7,71% de la société Le Monde & Partenaires et associés, qui elle-même possède 14,39% de la Société Éditrice du Monde (SEM). Peu de choses sur le plan comptable, mais une influence réelle sur le plan moral à travers les lecteurs. Julia Cagé y exerce une influence majeure.
L’association @unboutdesmedias est une association citoyenne qui se bat pour l’indépendance des médias
Et qui peut compter sur de formidables adhérent.e.s/bénévoles qui se mobilisent chaque jour pour défendre la liberté de la presse
A commencer par @daphne_rfd & @lekarsky ! 👇 https://t.co/vgR5rVhTXf
— Julia Cage (@CageJulia) March 20, 2022
Julia Cagé, femme d’influence
Épouse de l’économiste (et chroniqueur occasionnel du journal) Thomas Piketty, Julia Cagé est professeur d’économie à Sciences Po, administratrice de l’AFP, soutien de François Hollande en 2012, membre de l’équipe de campagne de Benoit Hamon en 2017, auteur d’un livre remarqué et intéressant, Sauver les médias. Capitalisme, financement participatif et démocratie (Seuil) et de L’information à tout prix (ina) sur les changements induits par internet dans le monde médiatique ; elle compte dans le monde de la gauche institutionnelle et déborde un peu sur la gauche plus radicale. Elle préside également la SDL (société des lecteurs du Monde) depuis le début 2020.
Des actions en déshérence et vengeance tardive
Julia Cagé dispose de sa propre association, Un bout du monde. En septembre 2020 elle avait tenté de faire acheter 17000 actions en déshérence par son association, après une opération de financement participatif ambigue. Cette démarche aventureuse sur le plan éthique avait amené la Société des rédacteurs du Monde (SRM) à lancer un avertissement à la SDL. Julia Cagé avait été forcée de renoncer à son projet et à rebaptiser son association Un bout des médias, prêtant moins à confusion.
La prochaine assemblée générale de la SDL est prévue pour fin juin 2022. Trois administrateurs rebelles qui s’étaient opposés à Cagé sont sur la sellette (source Lettre A) :
Christian Martin, Christiane Deussen et Francesco Delfini. C’est Christian Martin, ancien président de la SDL de 2008 à 2013 qui avait introduit Julia Cagé au conseil d’administration en 2019 et l’avait soutenue pour qu’elle accède à la présidence. Petits meurtres entre amis.
Voir aussi : Le Monde, infographie