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Selon Breitbart News, Facebook s’inspire des méthodes chinoises pour ostraciser les « agents de haine »

20 juin 2019

Temps de lecture : 3 minutes
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Selon Breitbart News, Facebook s’inspire des méthodes chinoises pour ostraciser les « agents de haine »

Temps de lecture : 3 minutes

Lors des récentes élections européennes, les candidats britanniques Carl Benjamin (UKIP) et Anne-Marie Waters (Sharia Watch UK) se seraient fait inscrire sur sa liste des promoteurs de haine par la quasi-secte religieuse internationale communément désignée sous le nom de Facebook. Attaquer de front un candidat à une élection est une première pour la plateforme qui fut accusée de négligence par le Congrès américain pour sa porosité à l’égard des trolls et bots russes en 2016.

Une liste cachée « d’agents de haine »

Dans son édi­tion du 22 mai, le jour­nal­iste de Bre­it­bart News Allum Bokhari révélait avoir obtenu de sources internes au géant des médias soci­aux la con­fir­ma­tion de l’existence de listes à haut coef­fi­cient de puri­tanisme : la liste des « Hate Agents ». Une liste qui com­prend la célèbre activiste con­ser­va­trice noire Can­dace Owens qui a eu sou­vent maille à par­tir avec les réseaux soci­aux, dont Twit­ter. En voici un exemple.

Bokhari révélait que l’index était le fruit d’un ratis­sage de don­nées intra et extra-Face­book, déclen­chant des « sig­naux » per­me­t­tant de dis­crim­in­er les cibles selon trois caté­gories ou niveaux : le niveau un con­cerne les sig­naux détec­tés dans la dernière année; les niveaux deux et trois ont trait aux deux et trois années précédentes.

Surveillance accrue

Ain­si, Carl Ben­jamin, can­di­dat pour UKIP, aurait été inscrit – niveau 2 — dans la colonne « Apolo­gie ou sou­tien d’une entité désignée comme vecteur de haine », parce qu’il aurait présen­té « de façon neu­tre » un mem­bre du groupe Proud Boys. De plus, Ben­jamin tomberait sous le coup de divers­es infrac­tions de niveau 3.

Anne-Marie Waters (inscrite dans la colonne des « organ­isa­teurs ou com­man­di­taires d’événements » [etc. etc.]) a entre autres pro­mu la créa­tion d’un PEGIDA UK. Son cas révèle cepen­dant que ses « sig­naux » de niveau 2 et 3 sont relat­ifs à des activ­ités con­statées sur d’autres réseaux soci­aux que Face­book, ou dans la sphère publique. Et Bokhari, dans un arti­cle du 13 juin, de décor­ti­quer davan­tage la méth­ode, expli­quant que fréquenter, ren­con­tr­er, inviter, inter­view­er des agents dits de haine « peut entrain­er votre inscrip­tion sur la liste des pro­mo­teurs de haine ».

Au-delà des mau­vais­es fréquen­ta­tion, Bokhari « sig­nale » à son tour que le sim­ple fait d’embrasser une « idéolo­gie de haine », elle-même illus­trée par des signes extérieurs (vête­ment, tatouages, lan­gage gestuel…), ou en des con­ver­sa­tions « privées », le tout observé (com­ment?) autant à l’extérieur qu’à l’intérieur de la plate­forme Face­book, peut s’avérer prob­lé­ma­tique. En con­clu­sion, pour les médias soci­aux, la morale des inten­tions rem­plac­erait la morale des résul­tats, et même la morale tout court. Orwell était prophète : big Face­book a rem­placé big broth­er, mais avec le même regard et le même objec­tif de normalisation.

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