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Slava Ukraini de BHL : le bide du siècle ?

21 avril 2023

Temps de lecture : 4 minutes
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Slava Ukraini de BHL : le bide du siècle ?

Temps de lecture : 4 minutes

Après Pourquoi l’Ukraine diffusé sur Arte en juin 2022, bijou de propagande lacrymale, Bernard-Henri Lévy a commis Slava Ukraini (« Gloire à l’Ukraine »), un documentaire sorti en salles à la fin du mois février. Ne reculant jamais devant un éclat de rire, nous nous étions infligés le chef d’œuvre de BHL l’année dernière. Cette fois-ci, nous avons passé notre tour, et nous ne sommes manifestement pas les seuls à avoir agi ainsi.

Les fans de BHL, une espèce excessivement rare

Ils étaient 208 à se ren­dre en salles le 22 févri­er, date anniver­saire du début de la guerre rus­so-ukraini­enne, pour vision­ner le nou­veau film de BHL. Si l’on retire à cela la cour réu­nie par le réal­isa­teur-philosophe le soir de la sor­tie de son film au ciné­ma l’Arlequin dans le très cos­su 6e arrondisse­ment de Paris, ce sont env­i­ron 150 per­son­nes qui ont en France fait l’effort de pay­er leur entrée.

Il s’agit là évidem­ment d’un flop inté­gral, d’une humil­i­a­tion qui con­duirait tout réal­isa­teur nor­male­ment con­sis­ti­tué à met­tre un terme défini­tif à sa car­rière. Mais tout indique que rien n’arrêtera BHL qui il est vrai utilise l’argent des copains.

BHL, d’un flop l’autre

L’homme à la chemise débou­ton­née enchaîne en effet les humil­i­a­tions depuis le début de sa car­rière ciné­matographique. Même lorsqu’il avait mis en scène Arielle Dom­basle, son film Le jour et la nuit n’avait attiré que 73 147 spec­ta­teurs en 1997. Cet échec n’avait pas découragé BHL, qui, treize ans plus tard, en 2010, a eu le culot de faire réalis­er un doc­u­men­taire sur son pro­pre film, Autop­sie d’un mas­sacre.

En 2012, son Ser­ment de Tobrouk, sorte de cau­tion pseu­do-doc­u­men­taire à son tra­vail d’influence poli­tique, n’avait récolté que des mau­vais­es cri­tiques, alors que même sur le plan de la pro­mo­tion BHL avait sor­ti l’artillerie lourde, son film ayant été présen­té hors com­péti­tion au Fes­ti­val de Cannes. Résul­tats des cours­es : 2540 entrées au total. Plus récem­ment, en 2015, sa pièce de théâtre Hôtel Europe, un one-man-show sous la forme d’un mono­logue en cinq actes, autrement dit un dis­cours cas­triste à la sauce mon­di­al­iste, avait dû arrêter les frais en cours de route, faute de spectateurs.

Avec l’argent des autres, le ridicule ne tue pas

En réal­ité, toutes les entre­pris­es « jour­nal­is­tiques » et « artis­tiques » de BHL sont de cuisants échecs. Et pour­tant, BHL court tou­jours, de théâtres d’opération en théâtres d’opération, mais surtout de théâtres en théâtres. Une véri­ta­ble incon­ti­nence ciné­matographique… Pos­si­ble en par­tie grâce à l’argent du con­tribuable français !

Sur les 800 000 euros engagés pour réalis­er et pro­duire son dernier navet, 300 000 provi­en­nent de France Télévi­sions, sans compter la sur­face médi­a­tique dont dis­pose BHL pour faire la pro­mo de ses lubies. Quand il ne parvient pas à soutir­er de l’argent aux Français pour faire ses films, il toque à la porte de ses amis oli­gar­ques français, Drahi et Pinault.

BHL, une anomalie française

À l’image de ses films, ses livres sont égale­ment des bides, sauf quand il se met à par­ler de sujets intéres­sant le plus grand nom­bre. Le grand bour­geois BHL n’avait en effet pas sup­porté le pre­mier con­fine­ment. Privé de soirées mondaines, de théâtre et de voy­ages, il avait signé Ce virus qui rend fou, écoulé à plus de 14 000 exem­plaires, un record pour un livre de BHL, même si cela reste mod­este au vu de la pro­mo­tion et de la dis­tri­b­u­tion dont a béné­fi­cié l’ouvrage.

En défini­tive, BHL est à lui tout seul tout seul un argu­ment pour ceux n’en pou­vant plus des médias de grand chemin et de ces élites chaque jour un peu plus coupées des réal­ités. Il est la preuve que le sys­tème médi­a­tique français ne tourne plus rond depuis belle lurette. Dans un monde dés­in­tox­iqué de toute cette pro­pa­gande mon­di­al­iste, BHL ne serait qu’un héri­ti­er argen­té quel­conque pub­liant à compte d’auteur, à qui il ne viendrait pas à l’idée de vouloir expli­quer aux Français ce qu’il est bon de penser ou non.

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