La frontière entre vérification des informations et censure politique est souvent ténue sur Facebook. En France, les partenaires du média social américain affecté à cette mission délicate ont tous une orientation politique et idéologique plus ou moins de gauche. Pour l’Europe centrale et orientale réputée pour ses sociétés plutôt conservatrices et dans l’ensemble restées plus chrétiennes qu’en Europe occidentale, Facebook préfère confier la vérification des informations à des organisations financées par le très progressiste milliardaire américain d’origine juive hongroise, George Soros.
Hostilité aux populismes
Un milliardaire qui ne cache pas son hostilité aux gouvernements de la région – notamment ceux en place à Budapest et Varsovie – et aussi au refus de ces pays d’accueillir les migrants. Il est très troublant que huit des onze organisations d’Europe centrale et orientale chargées de la vérification des faits soient financées par les fonds de George Soros.
C’est le site conservateur anglophone Remix News qui fait la lumière sur cette situation inquiétante après s’être penché sur les sources de financement des vérificateurs des informations travaillant pour Facebook dans les différents pays de la région.
Basé en Hongrie, Remix News est un site de revue de presse privilégiant les nouvelles du Groupe de Visegrád et de l’Europe centrale et orientale. Outre la reprise d’articles publiés dans les langues de la région et que Remix News traduit en anglais, ce site d’information publie aussi ses propres analyses et opinions. Vue d’Europe centrale et orientale, les révélations de Remix News sont à ajouter au fait que le « conseil de surveillance mondial » de Facebook est lui-même très majoritairement peuplé de gens liés aux réseaux Soros.
60 partenaires dans le monde pour la censure
Ainsi qu’on peut le lire dans l’article de Remix News consacré aux vérificateurs d’informations, Facebook a plus de 60 partenaires dans le monde pour vérifier les contenus dans plus de 50 langues. Ces partenaires peuvent facilement censurer des contenus en les taxant de faux ou de désinformation. Il n’est donc pas innocent que la majorité de ces partenaires chargés de la vérification des informations en Europe centrale et orientale reçoivent des subventions en provenance des fondations de George Soros.
Pologne et Tchéquie
En Pologne, c’est la société Demagog qui s’occupe de vérifier la véracité des informations publiées par les utilisateurs de Facebook. Demagog reçoit des fonds de la Fondation Stefan Batory, créée par Soros (dans les années 1980, avec l’aval du régime communiste) et cofinancée par différentes branches de l’OSF de George Soros (Open Society Foundation en Suisse, Open Society Institute en Hongrie, Foundation to Promote Open Society à New York), ainsi que de la part de Transparency International qui reçoit aussi des fonds de Soros. La Fondation Batory, d’inspiration progressiste, est en pointe en ce qui concerne la critique des gouvernements du PiS en Pologne.
En Tchéquie, la plateforme tchèque Demagog.cz a remplacé l’AFP dans le rôle de vérificateur des informations pour Facebook. Pas sûr donc que ce soit pire qu’avant, mais Demagog.cz revendique avoir reçu des financements de l’OSF. Demagog.cz est aussi financé par le fonds Nadační fond rodiny Orlických qui a reçu des financements de l’Open Society Fund de Prague selon un rapport de 2018, et ce fonds finance en retour certains projets de l’Open Society Fund. L’Open Society Fund de Prague n’est plus directement lié à l’Open Society Foundations (OSF) de George Soros depuis 2013, mais il déclare sur son site continuer à partager la même idéologie et la même vision pour une société « ouverte ». Toujours selon l’enquête publiée par Remix News, Demagog.cz reçoit aussi des financements d’un fonds pour le journalisme indépendant (NFNZ) qui est lui-même subventionné par l’Open Society Fund de Prague.
Lituanie, Monténégro et Bosnie
En Lituanie, c’est le Centre baltique pour le journalisme d’investigation Re:Baltica qui a été recruté en mars dernier pour devenir le vérificateur d’informations de Facebook. Re:Baltica revendique la présence de l’OSF de George Soros parmi ses donateurs.
L’OSF subventionne aussi Raskrinkavanje, une organisation développée par l’association civique « Pourquoi pas » (Zašto ne) et chargée de la vérification des informations pour le compte de Facebook en Bosnie-Herzégovine et au Monténégro. Remix News a passé en revue le contenu publié par Raskrinkavanje et y décèle un biais progressiste très clair, visible par exemple dans ses positions en faveur des immigrants illégaux.
Macédoine, Croatie et Ukraine
En Macédoine, Facebook a confié la vérification des informations à Vistinomer, une organisation également subventionnée par l’OSF, à la fois directement et par l’intermédiaire du German Marshall Fund.
En Croatie, le vérificateur d’informations de Facebook, Faktograf.hr, appartient à l’ONG Gong qui reçoit également des subventions de l’OSF directement et indirectement, par l’intermédiaire des fonds reçus de Transparency International, une organisation qui bénéficie également de subventions de l’OSF comme déjà dit plus haut. Remix News cite la déclaration suivante du député conservateur croate Nino Raspudić à propos du travail de Faktograf :
« Les plus gros menteurs et manipulateurs du pays, Gong et HND, ont créé Faktograf, et ils vont donc déterminer avec l’argent de Soros ce qui est vrai et ce qui n’est pas vrai en Croatie. »
En Ukraine, c’est l’organisation Stop Fake qui se charge de la vérification des informations pour le compte de Facebook. Remix News indique que l’OSF a aidé à la création de cette organisation qui produit également des émissions de radio et du contenu Internet. Stop Fake bénéficie également de financements de l’OSF.
Un réseau à compléter
Facebook est en train d’étendre son réseau de vérificateurs d’informations tiers et, à l’heure où le média Remix News menait son enquête, il n’y avait pas encore de vérificateur attitré officiel dans certains pays d’Europe centrale et orientale. C’était le cas notamment pour la Serbie, la Roumanie et la Hongrie dont le gouvernement est une cible privilégiée, pour ne pas dire obsessionnelle, de George Soros.