Quels sont les points communs entre le milliardaire américain George Soros et le président de la République française Emmanuel Macron ? Si nous posons cette question, c’est parce que l’enquête que l’Observatoire du journalisme a menée à ce sujet révèle des faits troublants. D’un côté, un milliardaire qui ne cache pas sa vision d’un monde libéral libertaire et sa stratégie d’influence. De l’autre, un président de la République française qui partage une partie des convictions de George Soros et les met en application. Nous vous livrons le fruit de nos recherches dans la presse écrite et en ligne sur les similitudes, les liens, les convictions et les réseaux communs aux deux hommes, un exercice qui aboutit à des constats certes non définitifs mais souvent édifiants. Première partie aujourd’hui.
George Soros, agent d’influence
Faut-il encore présenter George Soros ? Agent d’influence pour les uns, bienfaiteur de l’humanité pour d’autres, ceux qui ont une opinion bien ancrée sur le milliardaire américain se lancent respectivement des accusations de « complotiste » et de « béni oui-oui ».
La présentation faite en juin 2018 par Les Inrocks de George Soros illustre assez bien la vision qu’ont les progressistes du milliardaire américain. Certes, c’est un spéculateur. Mais il figure « parmi les plus grands philanthropes du monde ». « Il s’est beaucoup impliqué dans les affaires politiques, militant en faveur des migrants, des LGBT+, des alternatives à la pénalisation de la drogue », etc.
Pour disqualifier les critiques de George Soros, Les Inrocks utilisent un procédé courant mais radical : les détracteurs de George Soros seraient antisémites. Un pêché dont se serait rendu coupable notamment l’hebdomadaire d’« ultra-droite » (excusez du peu) Valeurs actuelles, en menant en 2018 une enquête fouillée sur le milliardaire et sa stratégie d’influence. Nous y avions dédié un article à l’époque. Peu importe que Les Inrocks n’apportent aucune preuve de leur accusation. Peu importe que le gouvernement israélien dénonce fréquemment la stratégie d’influence de George Soros. Salissez, il en restera toujours quelque chose.
Le journaliste d’investigation Pierre-Antoine Plaquevent a consacré un livre remarquable au milliardaire américain, paru en 2018, dont l’OJIM a publié des extraits dans un article en 4 parties. Cet ouvrage permet d’appréhender la stratégie d’influence (soft power) de George Soros, qui, loin de se cantonner à des actions « humanitaires », se concrétise dans le soutien à des mouvements politiques et sociaux aux orientations idéologiques résolument libérales libertaires. Cette stratégie s’illustre dans le promotion de l’ouverture des frontières, des droits des minorités sexuelles, de la dépénalisation du cannabis, du supranationalisme, dans l’aide à l’immigration clandestine, dans le soutien aux anti-brexiters au Royaume-Uni, etc. Toutes ces orientations peuvent se défendre. Mais elles sont promues par George Soros grâce des moyens financiers considérables déversés dans d’innombrables associations et ONG, plus ou moins proches du pouvoir politique.
C’est là le nœud du problème : George Soros met une partie de sa considérable fortune au service de ses idées qu’il veut imposer aux peuples occidentaux. Quitte à s’adresser directement aux dirigeants européens, comme en avril 2017 lorsque Soros a rencontré le Président de la commission européenne. C’est en cela que l’on peut le qualifier d’agent d’influence.
Dans sa croisade pour une « société ouverte », affranchie des pesanteurs du vieux monde et des repères traditionnels (frontière, famille, continuité historique des peuples, etc.), George Soros peut compter sur un relais fiable : Emmanuel Macron. Les exemples de proximité entre Soros et Macron que nous avons identifiés sont en effet aussi troublants que nombreux.
1. Soros et Macron, deux financiers
Avant d’être président de la République française, Emmanuel Macron a travaillé pendant 4 ans à la banque d’affaires Rothschild & Co, selon France Info.
Le créateur de Rothschild & Co, David de Rothschild, est d’après Capital un lointain cousin d’Edmond de Rothschild, qui est à la tête d’une importante banque d’affaires en Suisse. Comme l’OJIM le relevait à l’occasion d’une enquête sur David Petraeus, qui a aidé Soros au début de sa carrière ?
« La mise de fonds initiale pour sa startup, Double Eagle Fund, renommée par la suite Quantum Fund, avait été fournie par Georges KarlWeiss de la Banque Privée S.A. de Lugano, détenue par le baron Edmond de Rothschild. D’après Time Magazine, « bientôt les Rothschild et autres riches européens y rajoutaient 6 millions dollars ». De quoi monter en flèche comme l’avenir le prouvera ».
Ces éléments ne démontrent évidemment pas à ce stade l’existence de liens entre Emmanuel Macron et George Soros. Tout au plus peut-on y voir un point commun entre les deux hommes qui ont tous deux travaillé dans la haute finance. On peut également en conclure que ce secteur est un petit milieu où les relations entre individus et entreprises sont fréquentes.
2. Un conseiller au parcours linéaire
Avant d’être président de la République, Emmanuel Macron a été ministre de l’économie de 2014 à 2016. Il a eu comme conseiller un certain Shahin Vallée. Dans un article paru en mars 2018 sur le site le Grand Continent, ce dernier est également présenté comme travaillant pour George Soros sur les questions économiques et monétaires dans la zone euro. Son CV en ligne est d’ailleurs totalement transparent à ce sujet.
3. Move on et « En marche »
Move on est un mouvement politique américain de gauche proche du parti démocrate. La notice de Source Watch précise que selon un article du Washington Post, parmi les généreux donateurs de cette organisation, figure le couple Soros. Un certain Bernard Owen fait dans un article publié sur son site un rapprochement entre Move on, financé à sa création par George Soros et le nom du parti du président de la République française, qui en est sa traduction littérale : « En marche »…
4. L’accueil des migrants en Europe, une priorité pour Soros et Macron
Le 26 avril 2015, George Soros exposait dans une tribune parue dans Project syndicate sa vision de la gestion de la crise migratoire qui se profilait.
« Il appartiendra à l’Union Européenne d’accepter au moins un million de demandeurs d’asile chaque année. Pour ce faire, il lui faudra répartir la charge de manière équitable ». Il préconisait que l’Union européenne apporte un « financement adéquat » afin d’inciter plus activement les États membres à accepter les réfugiés. Il estimait « nécessaire d’établir des voies sécurisées pour les demandeurs d’asile, en commençant par leur permettre de passer de Grèce et d’Italie vers leur pays de destination ».
Dans un article sur ce sujet, le site américain Dreuz Info souligne qu’« en août 2016, DCLeaks, un site Web américain similaire à Wikileaks, a publié 2 576 fichiers principalement liés à l’Open Society Foundations de George Soros. Une note du 10 mai 2016 affirme que la crise des réfugiés en Europe doit être acceptée comme une « nouvelle norme ».
Un autre article paru sur le site de Dreuz info met en relief le fait qu’ « avec le plan Soros/Merkel, on a constaté comment les instances dirigeantes de l’Union européenne appliquent à la lettre les visées de Soros en matière d’immigration ».
George Soros ne se contente pas de faire des préconisations. Il subventionne de nombreuses associations qui favorisent l’immigration clandestine, comme le soulignait un article paru dans Médiapart en 2018.
La chancelière Merkel a largement ouvert son pays aux « réfugiés » en 2015 et a continué à le faire dans les années qui ont suivi. Quant à Emmanuel Macron, dès qu’il est arrivé au pouvoir en 2017, il a fait de l’accueil des migrants une priorité. Dans l’un de ses premiers discours en tant que président de la République en septembre 2017, il exprimait aux Préfets réunis pour l’occasion sa volonté qu’il n’y ait « plus un migrant dans la rue » selon le Parisien. Comme le souligne un article du site Polémia, le gouvernement français a fait un énorme effort budgétaire pour la mission Asile et immigration, dont le montant a augmenté d’un milliard d’euros en quatre ans.
Mais cette frénésie immigrationniste ne s’est pas arrêtée là. Les autorités françaises se sont systématiquement portées volontaires pour participer à la répartition et relocalisation des migrants arrivés clandestinement sur les côtes européennes. La presse quotidienne régionale s’en est faite l’écho, notamment en juin, juillet 2018, avril, août, septembre, octobre 2019, etc. Avant que ces répartitions et relocalisations ne se fassent plus discrètement, crise sanitaire oblige…
Le président de la République française a également été en pointe pour réclamer des sanctions à l’encontre des pays, Hongrie et Pologne en tête, qui refusent d’accueillir des clandestins répartis en accord avec la commission européenne, selon L’Express. Des pays qui sont la bête noire de George Soros qui les qualifiait dans une tribune parue sur le site de L’Obs de « voyous ». Tout comme E. Macron a été en pointe pour essayer de mettre en place un « mécanisme de solidarité » permanent de répartition et relocalisation des demandeurs d’asile, comme l’exposait Libération en 2018. L’accueil permanent des clandestins qui arrivent sur les côtes européennes souhaité par George Soros pourrait d’ailleurs être pérennisé dans le cadre du pacte européen sur l’asile et les migrations actuellement en discussion au sein des institutions européennes.
D’ores et déjà, une autre préconisation de George Soros, un « financement adéquat » pour faciliter l’accueil des extra-Européens, a trouvé un concrétisation dans le Fonds européen Asile, migrations et intégration qui prévoit notamment une aide forfaitaire pouvant aller jusqu’à 10 000 euros par migrant « réinstallé » dans un pays européen, un dispositif que présente Toute l’Europe. George Soros peut ainsi compter sur Emmanuel Macron pour qu’une immigration extra-européenne la plus large possible soit organisée en Europe. A suivre