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Soros et Macron : jeu des 10 ressemblances. Première partie

21 avril 2021

Temps de lecture : 8 minutes
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Soros et Macron : jeu des 10 ressemblances. Première partie

Temps de lecture : 8 minutes

Quels sont les points communs entre le milliardaire américain George Soros et le président de la République française Emmanuel Macron ? Si nous posons cette question, c’est parce que l’enquête que l’Observatoire du journalisme a menée à ce sujet révèle des faits troublants. D’un côté, un milliardaire qui ne cache pas sa vision d’un monde libéral libertaire et sa stratégie d’influence. De l’autre, un président de la République française qui partage une partie des convictions de George Soros et les met en application. Nous vous livrons le fruit de nos recherches dans la presse écrite et en ligne sur les similitudes, les liens, les convictions et les réseaux communs aux deux hommes, un exercice qui aboutit à des constats certes non définitifs mais souvent édifiants. Première partie aujourd’hui.

George Soros, agent d’influence

Faut-il encore présen­ter George Soros ? Agent d’influence pour les uns, bien­fai­teur de l’humanité pour d’autres, ceux qui ont une opin­ion bien ancrée sur le mil­liar­daire améri­cain se lan­cent respec­tive­ment des accu­sa­tions de « com­plo­tiste » et de « béni oui-oui ».

La présen­ta­tion faite en juin 2018 par Les Inrocks de George Soros  illus­tre assez bien la vision qu’ont les pro­gres­sistes du mil­liar­daire améri­cain. Certes, c’est un spécu­la­teur. Mais il fig­ure « par­mi les plus grands phil­an­thropes du monde ». « Il s’est beau­coup impliqué dans les affaires poli­tiques, mil­i­tant en faveur des migrants, des LGBT+, des alter­na­tives à la pénal­i­sa­tion de la drogue », etc.

Pour dis­qual­i­fi­er les cri­tiques de George Soros, Les Inrocks utilisent un procédé courant mais rad­i­cal : les détracteurs de George Soros seraient anti­sémites. Un pêché dont se serait ren­du coupable notam­ment l’hebdomadaire d’« ultra-droite » (excusez du peu) Valeurs actuelles, en menant en 2018 une enquête fouil­lée sur le mil­liar­daire et sa stratégie d’influence. Nous y avions dédié un arti­cle à l’époque. Peu importe que Les Inrocks n’apportent aucune preuve de leur accu­sa­tion. Peu importe que le gou­verne­ment israélien dénonce fréquem­ment la stratégie d’influence de George Soros. Salis­sez, il en restera tou­jours quelque chose.

Le jour­nal­iste d’investigation Pierre-Antoine Plaque­vent a con­sacré un livre remar­quable au mil­liar­daire améri­cain, paru en 2018, dont l’OJIM a pub­lié des extraits dans un arti­cle en 4 par­ties. Cet ouvrage per­met d’appréhender la stratégie d’influence (soft pow­er) de George Soros, qui, loin de se can­ton­ner à des actions « human­i­taires », se con­cré­tise dans le sou­tien à des mou­ve­ments poli­tiques et soci­aux aux ori­en­ta­tions idéologiques résol­u­ment libérales lib­er­taires. Cette stratégie s’illustre dans le pro­mo­tion de l’ouverture des fron­tières, des droits des minorités sex­uelles, de la dépé­nal­i­sa­tion du cannabis, du supra­na­tion­al­isme, dans l’aide à l’immigration clan­des­tine, dans le sou­tien aux anti-brex­iters au Roy­aume-Uni, etc. Toutes ces ori­en­ta­tions peu­vent se défendre. Mais elles sont pro­mues par George Soros grâce des moyens financiers con­sid­érables déver­sés dans d’innombrables asso­ci­a­tions et ONG, plus ou moins proches du pou­voir politique.

C’est là le nœud du prob­lème : George Soros met une par­tie de sa con­sid­érable for­tune au ser­vice de ses idées qu’il veut impos­er aux peu­ples occi­den­taux. Quitte à s’adresser directe­ment aux dirigeants européens, comme en avril 2017 lorsque Soros a ren­con­tré le Prési­dent de la com­mis­sion européenne. C’est en cela que l’on peut le qual­i­fi­er d’agent d’influence.

Dans sa croisade pour une « société ouverte », affranchie des pesan­teurs du vieux monde et des repères tra­di­tion­nels (fron­tière, famille, con­ti­nu­ité his­torique des peu­ples, etc.), George Soros peut compter sur un relais fiable : Emmanuel Macron. Les exem­ples de prox­im­ité entre Soros et Macron que nous avons iden­ti­fiés sont en effet aus­si trou­blants que nombreux.

1. Soros et Macron, deux financiers

Avant d’être prési­dent de la République française, Emmanuel Macron a tra­vail­lé pen­dant 4 ans à la banque d’affaires Roth­schild & Co, selon France Info.

Le créa­teur de Roth­schild & Co, David de Roth­schild, est d’après Cap­i­tal un loin­tain cousin d’Edmond de Roth­schild, qui est à la tête d’une impor­tante banque d’affaires en Suisse. Comme l’OJIM le rel­e­vait à l’occasion d’une enquête sur David Petraeus, qui a aidé Soros au début de sa carrière ?

« La mise de fonds ini­tiale pour sa start­up, Dou­ble Eagle Fund, renom­mée par la suite Quan­tum Fund, avait été fournie par Georges Karl­Weiss de la Banque Privée S.A. de Lugano, détenue par le baron Edmond de Roth­schild. D’après Time Mag­a­zine, « bien­tôt les Roth­schild et autres rich­es européens y rajoutaient 6 mil­lions dol­lars ». De quoi mon­ter en flèche comme l’avenir le prou­vera ».

Ces élé­ments ne démon­trent évidem­ment pas à ce stade l’existence de liens entre Emmanuel Macron et George Soros. Tout au plus peut-on y voir un point com­mun entre les deux hommes qui ont tous deux tra­vail­lé dans la haute finance. On peut égale­ment en con­clure que ce secteur est un petit milieu où les rela­tions entre indi­vidus et entre­pris­es sont fréquentes.

2. Un conseiller au parcours linéaire

Avant d’être prési­dent de la République, Emmanuel Macron a été min­istre de l’économie de 2014 à 2016. Il a eu comme con­seiller un cer­tain Shahin Val­lée. Dans un arti­cle paru en mars 2018 sur le site le Grand Con­ti­nent, ce dernier est égale­ment présen­té comme tra­vail­lant pour George Soros sur les ques­tions économiques et moné­taires dans la zone euro. Son CV en ligne est d’ailleurs totale­ment trans­par­ent à ce sujet.

3. Move on et « En marche »

Move on est un mou­ve­ment poli­tique améri­cain de gauche proche du par­ti démoc­rate. La notice de Source Watch pré­cise que selon un arti­cle du Wash­ing­ton Post, par­mi les généreux dona­teurs de cette organ­i­sa­tion, fig­ure le cou­ple Soros. Un cer­tain Bernard Owen fait dans un arti­cle pub­lié sur son site un rap­proche­ment entre Move on, financé à sa créa­tion par George Soros et le nom du par­ti du prési­dent de la République française, qui en est sa tra­duc­tion lit­térale :  « En marche »…

4. L’accueil des migrants en Europe, une priorité pour Soros et Macron

Le 26 avril 2015, George Soros expo­sait dans une tri­bune parue dans Project syn­di­cate sa vision de la ges­tion de la crise migra­toire qui se profilait.

« Il appar­tien­dra à l’Union Européenne d’accepter au moins un mil­lion de deman­deurs d’asile chaque année. Pour ce faire, il lui fau­dra répar­tir la charge de manière équitable ». Il pré­con­i­sait que l’Union européenne apporte un « finance­ment adéquat » afin d’inciter plus active­ment les États mem­bres à accepter les réfugiés. Il esti­mait «  néces­saire d’établir des voies sécurisées pour les deman­deurs d’asile, en com­mençant par leur per­me­t­tre de pass­er de Grèce et d’Italie vers leur pays de des­ti­na­tion ».

Dans un arti­cle sur ce sujet, le site améri­cain Dreuz Info souligne qu’« en août 2016, DCLeaks, un site Web améri­cain sim­i­laire à Wik­ileaks, a pub­lié 2 576 fichiers prin­ci­pale­ment liés à l’Open Soci­ety Foun­da­tions de George Soros. Une note du 10 mai 2016 affirme que la crise des réfugiés en Europe doit être accep­tée comme une « nou­velle norme ».

Un autre arti­cle paru sur le site de Dreuz info met en relief le fait qu’ « avec le plan Soros/Merkel, on a con­staté com­ment les instances dirigeantes de l’Union européenne appliquent à la let­tre les visées de Soros en matière d’immigration ».

George Soros ne se con­tente pas de faire des pré­con­i­sa­tions. Il sub­ven­tionne de nom­breuses asso­ci­a­tions qui favorisent l’immigration clan­des­tine, comme le soulig­nait un arti­cle paru dans Médi­a­part en 2018.

La chancelière Merkel a large­ment ouvert son pays aux « réfugiés » en 2015 et a con­tin­ué à le faire dans les années qui ont suivi. Quant à Emmanuel Macron, dès qu’il est arrivé au pou­voir en 2017, il a fait de l’accueil des migrants une pri­or­ité. Dans l’un de ses pre­miers dis­cours en tant que prési­dent de la République en sep­tem­bre 2017, il expri­mait aux Préfets réu­nis pour l’occasion sa volon­té qu’il n’y ait « plus un migrant dans la rue » selon le Parisien. Comme le souligne un arti­cle du site Polémia, le gou­verne­ment français a fait un énorme effort budgé­taire pour la mis­sion Asile et immi­gra­tion, dont le mon­tant a aug­men­té d’un mil­liard d’euros en qua­tre ans.

Mais cette frénésie immi­gra­tionniste ne s’est pas arrêtée là. Les autorités français­es se sont sys­té­ma­tique­ment portées volon­taires pour par­ticiper à la répar­ti­tion et relo­cal­i­sa­tion des migrants arrivés clan­des­tine­ment sur les côtes européennes. La presse quo­ti­di­enne régionale s’en est faite l’écho, notam­ment en juin, juil­let 2018, avril, août, sep­tem­bre, octo­bre 2019, etc. Avant que ces répar­ti­tions et relo­cal­i­sa­tions ne se fassent plus dis­crète­ment, crise san­i­taire oblige…

Le prési­dent de la République française a égale­ment été en pointe pour réclamer des sanc­tions à l’encontre des pays, Hon­grie et Pologne en tête, qui refusent d’accueillir des clan­des­tins répar­tis en accord avec la com­mis­sion européenne, selon L’Express. Des pays qui sont la bête noire de George Soros qui les qual­i­fi­ait dans une tri­bune parue sur le site de L’Obs de « voy­ous ». Tout comme E. Macron a été en pointe pour essay­er de met­tre en place un « mécan­isme de sol­i­dar­ité » per­ma­nent de répar­ti­tion et relo­cal­i­sa­tion des deman­deurs d’asile, comme l’exposait Libéra­tion en 2018. L’accueil per­ma­nent des clan­des­tins qui arrivent sur les côtes européennes souhaité par George Soros pour­rait d’ailleurs être péren­nisé dans le cadre du pacte européen sur l’asile et les migra­tions actuelle­ment en dis­cus­sion au sein des insti­tu­tions européennes.

D’ores et déjà, une autre pré­con­i­sa­tion de George Soros, un « finance­ment adéquat » pour faciliter l’accueil des extra-Européens, a trou­vé un con­créti­sa­tion dans le Fonds européen Asile, migra­tions et inté­gra­tion qui prévoit notam­ment une aide for­faitaire pou­vant aller jusqu’à 10 000 euros par migrant « réin­stal­lé » dans un pays européen, un dis­posi­tif que présente Toute l’Europe. George Soros peut ain­si compter sur Emmanuel Macron pour qu’une immi­gra­tion extra-européenne la plus large pos­si­ble soit organ­isée en Europe. A suivre

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