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SOS médias : les professionnels de la presse à la recherche de la restauration de la confiance !

14 décembre 2024

Temps de lecture : 3 minutes
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SOS médias : les professionnels de la presse à la recherche de la restauration de la confiance !

Temps de lecture : 3 minutes

La question était à l’ordre du jour du Salon Presse & Médias au Futur : le renouvellement de la confiance dans la presse passerait par « l’incarnation des journalistes » et la présence des médias sur les réseaux sociaux.

La presse n’attire plus la con­fi­ance : ce con­stat implaca­ble, notam­ment souligné fin novem­bre par le baromètre de La Croix qui indi­quait que « 57% [des Français esti­maient] qu’il faut se méfi­er de ce que dis­ent les médias sur les grands sujets d’actualité » a invité les jour­nal­istes à se remet­tre en ques­tion. C’est ce qu’ils ont ten­té de faire, à l’occasion de l’ouverture du salon Presse & Médias au futur, organ­isé le 3 décem­bre à Paris.

Presse et numérique : un modèle économique difficile à trouver

Durant une table ronde, dif­férents acteurs du monde médi­a­tique ont dés­espéré­ment cher­ché les caus­es de la désaf­fec­tion. « Chaque jour­nal­iste doit être influ­enceur de sa mar­que », s’est cru bon d’indiquer Isabelle André, direc­trice exéc­u­tive du groupe Info­pro Dig­i­tal. « On n’explique pas assez ce qu’est le méti­er de jour­nal­iste », abonde la direc­trice générale du Parisien/Aujourd’hui en France. D’autres pointent le manque d’argent et de rentabil­ité pour jus­ti­fi­er la dif­fi­culté des jour­nal­istes à assur­er leur mis­sion et, de ce fait, à regag­n­er la con­fi­ance des lecteurs. Or, le mod­èle économique relatif à l’inscription de la presse sur les réseaux soci­aux serait, si l’on en croit la direc­trice du Parisien / Aujourd’hui en France, com­pliqué. L’absence de rémunéra­tion des plate­formes con­stitue l’un des prob­lèmes soulevés par le DG du Parisien / Aujourd’hui en France, Sophie Gourme­len. À titre d’exemple, une vidéo YouTube rap­porterait dix fois moins qu’une vidéo pub­liée directe­ment sur le site du Parisien. Par ailleurs, la direc­trice déplore les per­pétuels change­ments d’algorithmes, qui engen­drent une néces­sité pour les édi­teurs de s’adapter. Selon elle, « il faut trou­ver un équili­bre entre con­tin­uer d’investir et gér­er les charges qui augmentent ». 

Incarner son média ?

« Mais com­ment être per­for­mant en ter­mes de pro­duc­tion et trou­ver un busi­ness mod­el ? », s’inquiète Pas­cale Soc­quet, direc­trice générale de Pris­ma Média. Pour cette respon­s­able du pôle Femmes, TV, ludique / décou­verte et économique, mar­ket­ing et busi­ness devel­op­ment (sic) du groupe, il faut « s’entourer de jeunes » qui « savent trou­ver des for­mats qui per­for­ment ». L’incarnation de la presse pour­rait être selon elle égale­ment une manière de pro­mou­voir la mar­que : « On par­le désor­mais de « per­son­al brand­ing » avant de par­ler de fond […] On n’est pas très bon là-dessus dans nos anciens médias ». Et si la présence des jour­nal­istes sur les réseaux soci­aux était la clef pour con­quérir le pub­lic ? se sont ensuite demandé les intervenants.

Vers de nouvelles technologies

Du côté de Pris­ma Media, fil­iale du groupe Viven­di passé numéro un notam­ment dans la presse fémi­nine en ligne, on entend con­tin­uer « d’innover sur le print [et] pour­suiv­re la dynamique sur le numérique et sur les réseaux soci­aux ». Pour sa direc­trice générale, Pas­cale Soc­quet, la ques­tion à laque­lle devra répon­dre le groupe est surtout celle des « relais de crois­sance, dans un marché où le print est en baisse et le numérique atteint un pla­fond ». Se dis­ant « ent­hou­si­astes mais pru­dents » quant à l’intelligence arti­fi­cielle, la cheffe de Pris­ma Média a indiqué que son groupe s’était doté d’un comité édi­to­r­i­al sur la ques­tion et élaboré une charte de bon usage. Une manière de dévelop­per de nou­veaux marchés dif­fi­ciles à effectuer de main d’homme.

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