Première diffusion le 31 janvier 2023
Les services secrets français cherchent à s’affranchir de l’américain Palantir ; qui fera une offre permettant d’affirmer la souveraineté européenne ?
Palantir ?
Sous le nom poétique de Palantir, la pierre de vision de Tolkien dans Le Seigneur des anneaux, se cache une société américaine de Denver (Colorado), spécialisée dans le recueil de « big data », de données de masse. Massivement utilisé aux États-Unis (FBI, NSA, CIA, NSA, US Air force etc) le logiciel est aussi utilisé par certains pays européens dont la France avec sa Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI).
Mais qui peut garantir que les longues oreilles de Palantir ne sont pas le prolongement des services américains qui se servent au passage pour leurs intérêts propres ? La DGSI n’est sans doute pas persuadée de la réponse et cherche un fournisseur européen. D’autant plus que la société américaine impose la présence physique d’employés américains à la DGSI pour les opérations de maintenance.
Atos/Evidian ou Thales ou Airbus ou une autre alliance ?
Atos est à la croisée des chemins en séparant ses activités avec la création d’Evidian, dédié à la cybersécurité. Mais Thales est aussi sur les rangs ainsi que Airbus. Le dossier pourrait être rendu plus complexe avec des alliances sur tel ou tel lot de l’appel d’offres de la DGSI. Airbus serait prêt à prendre une participation minoritaire dans Evidian. Mais Thales a déjà conclu une alliance avec Atos à travers leur filiale commune Athea, qui travaille sur l’intelligence artificielle pour exploiter les signaux faibles. Alors ? Réponses avant l’été.