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StreetPress en difficulté financière

22 juin 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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StreetPress en difficulté financière

Temps de lecture : 2 minutes

En 2015, nous vous présentions StreetPress, un assez joli exemple de journalisme dit « de rue », version bobo caniveau. Malgré le soutien de riches sponsors, le média n’a pas trouvé sa place.

Un positionnement « banlieues/rap »

Alors que son fon­da­teur Johan Weisz Myara vient de Radio Shalom et des milieux com­mu­nau­taires proches du qua­si défunt PS, son posi­tion­nement mar­ket­ing est résol­u­ment axé sur les minorités dites invis­i­bles (sou­vent majori­taires dans cer­tains quartiers ou cer­tains départe­ments). Arti­cles sur les rappeurs de préférence noirs S‑pion et 2MRSquaad , reportage sur les « quartiers d’Aulnay-sous-bois », péti­tion pour deux mil­i­tants turcs men­acés d’expulsion, Gamart, le « cav­a­lier du 93 » etc. De quoi attir­er le petit blanc bobo ou le mil­i­tant antifa des beaux quartiers.

Riches sponsors et appel au peuple

De bonnes fées se sont penchés sur le berceau du bébé baba­cool : Xavier Niel lui-même, la fon­da­tion Open Soci­ety de George Soros, Vice, Arte, Neon, Ulule, la région Ile de France, So Press, sans que l’on puisse savoir qui donne quoi. Un finance­ment est par­ti­c­ulière­ment amu­sant, celui de la Fon­da­tion Evens, organ­i­sa­tion belge pour la « diver­sité » financée par des dia­man­taires belges.

Tout ce beau monde qui vit bien loin des ban­lieues rappeuses aide le jeune média, soutenu égale­ment par la presse économique comme le mon­tre un arti­cle par­ti­c­ulière­ment flagorneur de Straté­gies. Mais le mod­èle de « brand con­tent » évo­qué (qui n’est autre que de la pub­lic­ité cam­ou­flée pour des mar­ques) ne suf­fit plus, comme le dit le fon­da­teur dans un appel aux dons sur le site.

Gageons que l’union féconde du cap­i­tal­isme libéral, de quelques rich­es bobos et de généreux mécènes sauvera un média mil­i­tant aus­si avan­tageuse­ment pour la fin des européens sur leur pro­pre sol.

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