Le 16 janvier 2025, les équipes de la nouvelle chaîne de Daniel Křetínský ont révélé le nom de celle qui occupera le canal 18 : T18.
À l’occasion d’un entretien livré au Figaro, les responsables de la future chaîne du canal 18 de la TNT ont révélé les grandes lignes du dernier projet audiovisuel de Daniel Křetínský. Appelée T18, cette nouvelle chaîne, qui a pu s’immiscer dans la télévision numérique terrestre (TNT) du fait de l’exclusion de NJR12 et C8, a pour l’avenir de grandes ambitions.
Un canal favorable
Pour Denis Olivennes, le président du groupe du milliardaire CMI France, la décision de l’Arcom, « très favorable [aux] nouveaux entrants » à en croire Le Figaro, est révélatrice d’un « nouvel âge de la régulation ». Se félicitant que de nouveaux entrants puissent venir « contester » les grands groupes, le président de CMI France s’est dit satisfait de la « cohérence » du régulateur qui a accordé à sa chaîne une place en « milieu de peloton et non à la fin ». Cette marque de confiance donne selon lui aux nouveaux entrants « la possibilité de porter un projet ambitieux, capable de stimuler la créativité de l’ensemble du secteur ».
Fini Réels TV : bonjour T18
Alors que le milliardaire Křetínský avait lancé son projet sous le nom de Réels TV, c’est désormais sous la nomination T18 qu’il faudra désigner sa chaîne. Un choix « distinctif, clair et facile à retenir » loué par Denis Olivennes et Christopher Baldelli, président de la chaîne. « Nous avons fait le choix de la simplicité, justifie le second. La chaîne s’appellera T18. T comme télévision, car nous croyons en ce média. Et 18, qui correspond à notre numérotation. » Si elle devait commencer à émettre en mars, la chaîne ne verra finalement le jour qu’à partir du 6 juin 2025, délai qui permettra aux responsables de « renforcer la chaîne et améliorer l’offre de programmes » mais aussi de « regagner des marges de liberté sur le choix des animateurs » en évitant la saison du « mercato TV du diffuseur ».
Les ambitions d’un acteur de la constellation médiatique Křetínský
Si T18 s’inscrit selon son patron « dans un projet industriel, celui de créer un groupe plurimédia », on assure qu’elle n’aura pas vocation à être dépendante de ses consœurs. Pour Christopher Baldelli, pas question de « décliner le succès de notre magazine Franc-Tireur à la télévision ». Avec Elle, Télé 7 jours, Franc-Tireur, Marianne…, l’empire médiatique de Křetínský semble en effet s’étendre. Pour autant, malgré « un actionnaire commun, des valeurs communes, des moyens communs », Denis Olivennes veut croire en « l’indépendance de chacune des maisons les unes par rapport aux autres et le respect des obligations de pluralisme de la télévision ». Cette inscription dans la constellation Křetínský permettra à la chaîne de disposer d’un budget d’un peu plus de trente millions par ans ; l’objectif est de parvenir à n’être plus déficitaire d’ici quatre ans.
Surtout destinée à un public âgé entre 25 et 49 ans « ainsi qu’aux CSP+ », elle proposera des documentaires, du divertissement et des débats. « Nous proposons une nouvelle offre éditoriale exigeante, ambitieuse et raisonnablement divertissante. Il n’est pas question de faire de la trash TV, ni de programmes qui tirent vers le bas », assène Baldelli. Vaste programme pour T18, qui devrait donc chercher à rencontrer un public légèrement différent de celui de son prédécesseur sur le canal 18 : Gulli.
Voir aussi : Daniel Křetínský, portrait