Taha Bouhafs a été reconnu coupable d’injure publique en raison de l’origine mardi 28 septembre 2021 par le Tribunal correctionnel de Paris, pour avoir qualifié la syndicaliste policière Linda Kebbab d’« arabe de service ».
Le gang Traoré en toile de fond
Le multi-récidiviste Adama Traoré décédé en 2016 est porté comme une icône par sa famille qui multiplie recours en justice contre la justice, la police et organise des manifestations de rue.
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Une manifestation (interdite) s’était malgré tout tenue début juin 2020 donnant lieu à des troubles et Linda Kebbab, déléguée du syndicat de police Unité SGP-FO, avait dénoncé un activisme se servant du succès de Black Lives Matter (BLM) pour réaliser un amalgame artificiel entre George Floyd (lui aussi repris de justice) et Adama Traoré. Bouhafs avait alors dénoncé dans un tweet la syndicaliste en la traitant « d’arabe de service » (ADS en abrégé) et Linda Kebbab avait porté plainte contre lui pour injure.
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Condamnation du tribunal
Le tribunal a condamné Taha Bouhafs, militant porteur d’une carte de presse, pour « propos méprisant et outrageant ». Il doit payer une amende de 1.500 € ainsi que 2.000 € de dommages et intérêts à la plaignante. Taha Bouhafs a annoncé faire appel en annonçant une longue « bataille politico-judiciaire ».
500 euros d’amendes requis contre Benalla, JE VAIS SERRER.
moi je dois payer 6500 euros d’amendes, dommages et intérêts etc.. juste pour avoir dit à une flic sur Twitter qu’elle était un alibi d’une institution raciste.
C’est quoi cette justice 💀
— Taha Bouhafs 🇵🇸 (@T_Bouhafs) October 1, 2021
Son avocat Arié Alimi (LDH, UEJF), “figure émergente de la gauche de la gauche” selon Le Monde, est également l’avocat de Jean-Luc Mélenchon.
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Illustration : capture d’écran vidéo RT France via YouTube. Violences policières : le journaliste Taha Bouhafs raconte son interpellation (juin 2019).