À l’instar d’un Bruno Roger-Petit, qui voit des réactionnaires et des journalistes de droite partout, Éric Naulleau a rebondi sur la nomination d’Alain Finkielkraut à l’Académie française pour recueillir l’avis d’Éric Zemmour sur le sujet.
« Les réacs qui hurlent à la pensée unique alors qu’ils sont partout, ça commence à me courir sur la véranda ! », a tout d’abord pesté le présentateur de « Zemmour & Naulleau », diffusé vendredi soir sur Paris Première. Interrogé par son camarade, Éric Zemmour a quant à lui tenu une position plus mesurée.
« Tu as raison au sens où il y a une visibilité nouvelle. Comme il y a une évolution massive de la population et que la population fait les audiences et que les audiences font les recettes publicitaires, les grands médias sont obligés de s’ouvrir à une pensée alternative, iconoclaste et qui était interdite il y a encore dix ans », a expliqué ce « réac en chef » de la télévision, récemment décrié dans le livre d’Aymeric Caron.
Cependant, là où Naulleau « exagère », « c’est en disant : ‘ils sont partout’. Non, on n’est pas nombreux », a‑t-il poursuivi avant de conclure par un exemple : « À RTL, tu vas me dire que j’ai une place formidable et que c’est quand même la première radio de France, que c’est formidable. Mais toute la rédaction, ou 90% de la rédaction, est hostile à mes thèses. Tu vas dire, je suis très visible. D’accord, t’auras raison ! Tu vas dire que Finkielkraut est élu à l’Académie Française, t’auras raison ! Mais le bain collectif du microcosme médiatique, lui, n’a pas changé. C’est tout ce que je dis. »