Dans son rapport annuel, le Conseil supérieur de l’audiovisuel estime (encore et toujours) qu’il n’y a pas assez de femmes à la télévision. Un matraquage qui finira par payer ?
Après avoir jugé que les « personnes perçues comme blanches » étaient sur-représentées à l’écran, les Sages s’attachent désormais à rappeler l’autre antienne traditionnelle du progressisme : la gent féminine serait mise de côté.
Selon les calculs du Conseil, pour 1100 heures de 1600 programmes répartis sur deux semaines (du 20 au 26 avril et du 18 au 24 mai) et sur 17 chaînes, les femmes n’ont représenté que 37 % des personnes montrées à l’écran.
Aussi, le CSA estime que lorsqu’il s’agit d’information, les femmes n’ont jamais le beau rôle : « Dans l’information, une baisse par rapport à 2014 du taux de femmes-héroïnes (-2 points) et du taux de femmes-personnages principaux (-6 points) ainsi qu’une hausse du taux de femmes-personnages secondaires (+4 points). »
De plus, « les femmes sont toujours invitées à intervenir en qualité de témoins ou de victimes, alors que les hommes eux sont souvent conviés en tant qu’experts », ajoute Libération avant de noter que les spécialistes invités après les attentats étaient 100 % masculins.
Sur France Info, Sylvie Pierre-Brossolette (en charge justement des questions de parité au CSA) a pour sa part considéré que « le problème reste la valorisation des femmes dans les postes importants, il y a beaucoup de femmes à la base, mais elles sont réduites à des rôles secondaires ».
L’obsession de la parité et des quotas à tous les niveaux a encore de beaux jours devant elle.
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