Dans un article paru dimanche sur le site des Inrocks, l’hebdomadaire revient sur les derniers jours agités à Libération.
Le nouveau directeur, Pierre Fraidenraich, a ainsi pris ses fonctions dans l’hostilité croissante d’une rédaction en pleine fronde contre sa direction. Au début de l’article des Inrocks, on peut lire : « Pierre Fraidenraich, le nouveau directeur opérationnel de Libé, a déjà gagné deux surnoms parmi la rédaction : au choix, “Troisième Reich” ou “Frankenstein”. “En même temps, son nom de famille est difficile à prononcer et à mémoriser”, ironise un journaliste du quotidien. »
Des propos qui ont fortement déplu à Renaud Revel. Sur son blog L’Express, le journaliste s’indigne : « On pourrait mettre cela sur le caractère vulgairement potache de quelques olibrius aux QI défoliés, si ce sobriquet, épouvantablement irrespirable et revendiqué par leurs auteurs, était tout simplement ignominieux. »
« Les intéressés savent-ils que toute la famille Fraidenraich, à l’exception d’une seule jeune femme, a été exterminée dans les camps nazis ? Que la Shoah a décimé les parents et aïeux de celui que l’on cloue désormais, en ces termes, au pilori dans les couloirs d’un journal où personne ne semble s’en offusquer ! », poursuit-il.
Et celui-ci de conclure : « À moins que les mots n’aient plus de sens dans les coursives de Libération, où la chasse à l’homme est devenu un sport quotidien. Les mots manquent. Et reste une profonde nausée. »
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Crédit photo : luc via Flickr (cc)