Après un article qui a fortement déplu au candidat républicain, Donald Trump a fait savoir qu’il refuserait toutes les accréditations des journalistes du Washington Post durant sa campagne.
Finally an accurate story from the Washington Post!https://t.co/0nNKEBSd73
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 15 juin 2016
Le journal de référence de la capitale fédérale ne pourra ainsi plus suivre de l’intérieur la campagne du candidat à l’élection présidentielle. Le 13 juin dernier, le quotidien commentait les propos de l’homme d’affaires sur Fox News au sujet de la tuerie d’Orlando. « Nous sommes dirigés par un président qui n’est soit pas assez fort, soit pas assez intelligent. Ou alors il a quelque chose en tête », avait déclaré Trump.
Pour le Washington Post, le candidat républicain a ici associé Barack Obama au terrorisme. Furieux, Donald Trump a dénoncé un article « malhonnête » et pris la décision de bannir tous les journalistes du quotidien de ses meetings. « En raison de la couverture incroyablement inexacte de la campagne Trump, qui a battu des records, nous révoquons immédiatement les accréditations presse du journal malhonnête et charlatan, le Washington Post », écrit-il sur sa page Facebook.
Based on the incredibly inaccurate coverage and reporting of the record setting Trump campaign, we are hereby: https://t.co/THKJwjNkaz
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 juin 2016
Pour Marty Baron, directeur de la rédaction du Post, « la décision de Donald Trump de révoquer les accréditations de presse du Washington Post n’est rien de moins qu’une répudiation du rôle d’une presse libre et indépendante. Quand la couverture ne correspond pas à ce que le candidat veut, une entreprise de presse est bannie. » Malgré tout, ce dernier compte bien continuer de couvrir cette campagne « sans jamais flancher ».
Dans un édito, le Washington Post a renchéri : « Cela ne semblait pas possible, mais Donald Trump s’abaisse à un tout nouveau niveau de bigoterie, d’alarmisme, et de théorie du complot. » Et de poursuivre en estimant que M. Trump « attaque les valeurs démocrates fondamentales (…). Si c’est ce qu’il fait aujourd’hui, imaginez comment il pourrait exercer les pouvoirs de la présidence. » Pire : pour le Post, Trump s’est montré « plus que jamais incapable de diriger ».
Trump revokes The Washington Post press credentials, calling it “dishonest” and “phony” https://t.co/jYdx0XcFWT
— Washington Post (@washingtonpost) 13 juin 2016
Au regard de ces attaques et jugements lapidaires, on comprend pourquoi le candidat républicain a décidé d’employer la manière forte. Quoi qu’il en soit, la guerre entre l’élite médiatique et celui qui devance actuellement Hillary Clinton dans les sondages n’est pas prête de s’arrêter, nous promettant une élection animée.