En conférence de presse mardi 31 mai en direct de la Trump Tower, le candidat Républicain à la Maison Blanche Donald Trump a vilipendé les journalistes pour leur comportement vis-à-vis de sa collecte de fonds pour les anciens combattants.
« La presse devrait avoir honte », a‑t-il lancé. Car en effet, « au lieu de dire : merci M. Trump, ou Trump a fait du bon boulot, vous n’avez cessé de demander qui a eu quoi ? qui a reçu quoi ? » Le milliardaire fait référence à une levée de fonds organisée par ses soins à destination des anciens combattants, sur laquelle la presse n’a cessé de polémiquer.
Après avoir annoncé avoir récolté près de 6 millions d’euros, celui-ci a expliqué qu’il voulait, tout d’abord, « que ça reste privé » plutôt que de le crier sous tous les toits. Qui plus est à l’attention de la presse politique, « composée des pires personnes que je n’ai jamais rencontrées », a‑t-il poursuivi.
S’il était élu à la Maison Blanche, l’homme d’affaires a assuré qu’il « continuerait d’attaquer la presse », comme il le fait déjà lors de toutes ses réunions publiques de campagne, car celle-ci est « incroyablement malhonnête ». Parqués derrière des barrières, les journalistes ont en effet pris l’habitude d’être pris à partie par le candidat et sifflés par la foule présente lors de ses meetings.
Mais ce que Le Monde ne précise pas dans son article consacré à ce sujet, c’est que si Trump a compris toute l’utilité de s’en prendre à une élite médiatique qui ne recueille que 40 % de confiance auprès des Américains, les journalistes, eux aussi, ont bien compris où était leur intérêt et ne se privent pas de le faire ressentir…
Crédit photo : Matt Johnson via Flickr (cc)