Dans une tribune publiée dans le quotidien Der Spiegel le 23 septembre et traduite par le Courrier international, le journaliste allemand Ullrich Fichtner, correspondant à Paris pour le Der Spiegel, s’est plaint d’être « l’Allemand de service » des médias français.
Étrange article, où le journaliste peste contre le poste de « représentant de son peuple, de sa patrie » qu’on lui a automatiquement collé. « C’est moi qui suis responsable si le chômage baisse sur la rive droite du Rhin tandis qu’il grimpe sur la rive gauche », écrit-il, confiant que « la supériorité allemande, on me la fait payer en détail au quotidien ». Alors il tente de « rétablir la vérité » : « J’explique que, chez nous non plus, les rues ne sont pas pavées d’or, que la richesse collective actuelle de l’Allemagne masque beaucoup de misère individuelle, mais on ne veut y voir que de la fausse modestie de ma part. »
Ulrich Fichtner essaie d’expliquer la situation : « Je dois […] partir du principe que bon nombre d’entre eux sont jaloux de nos salaires et de notre faible dette publique, qu’ils nous envient nos voitures, nos machines à laver performantes et, naturellement, nos stars de foot ». Une situation qui lui déplait de plus en plus fortement et dont il a décidé, avec succès, de faire part, démontrant l’aveuglement des médias vis-à-vis de ce qui se passe de l’autre côté de la frontière.
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