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UMP : Twitter m’a tuer !

26 novembre 2012

Temps de lecture : 2 minutes
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UMP : Twitter m’a tuer !

Temps de lecture : 2 minutes

La communication d’un parti est basée sur des éléments de langage, définis en réunion, à l’écart de la presse, éléments qui sont ensuite martelés lors des déclarations aux différents médias : cette stratégie de communication commune a volé en éclats la semaine dernière lors de l’élection du dirigeant de l’UMP.

Les pre­mières rumeurs de fraude à Nice ont fil­tré sur Inter­net l’après-midi même du scrutin, et après de longues heures de con­fu­sion, la procla­ma­tion uni­latérale de sa pro­pre vic­toire par Jean-François Copé vers 23h30 a mis le feu aux poudres.

Au fil des jours, l’escalade ver­bale n’a plus cessé : on a d’abord par­lé de « caphar­naüm », puis Bernard Debré a déclaré : « L’UMP est malade », ensuite Éric Ciot­ti a repoussé l’of­fre de vice-prési­dence faite par Jean-François Copé à François Fil­lon en la qual­i­fi­ant de « grotesque ».

En milieu de semaine, les accu­sa­tions de tricheries ont fait pass­er un cap sup­plé­men­taire aux invec­tives : à une accu­sa­tion de « turpi­tudes » fut répliqué par le terme de « mafia » : le point de non-retour était atteint.

La grande nou­veauté par rap­port à la crise du con­grès du PS en 2008 à Reims, puisque cette com­para­i­son a été faite par de nom­breux com­men­ta­teurs, c’est l’ap­pari­tion de Twitter.

Ces pro­pos de plus en plus vio­lents ont été par­fois émis, puis repris sur Twit­ter, réper­cutés des mil­liers de fois, com­men­tés, bro­cardés, moqués, ce qui a ampli­fié leur vio­lence ini­tiale ; à Reims, le PS avait tout réglé en interne, ce qui a lim­ité l’im­pact médi­a­tique des ten­sions pour­tant per­cep­ti­bles qu’il traversait.

À l’in­verse, les usagers des réseaux soci­aux ont tourné la sit­u­a­tion en déri­sion, avec des jeux de mots, des par­o­dies de logo de l’UMP, des détourne­ment de vidéos (le “lip-dub” de l’UMP, la scène de colère d’Hitler dans le film « La Chute » avec des sous-titres moqueurs pour l’UMP, etc…), ajoutant le ridicule, voire l’hu­mil­i­a­tion à cette crise, ce qui a ver­sé encore plus d’huile sur le feu… Twit­ter est devenu un média à part entière.

Crédit pho­to : UMP Pho­tos via Flickr (cc)

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