Les internautes ne remplaceront pas les journalistes : telle est une des conclusions d’une étude du Tow Center for Digital Journalism, de l’université de Columbia (États-Unis), présentée le 27 novembre dernier, sous le titre : « le journalisme post-industriel. S’adapter au présent ».
Les trois auteurs, Emily Bell, directrice du centre de recherche, C.W. Anderson et Clay Shirky, commencent par un constat : « il est impossible de préserver ou de rétablir une forme de journalisme, semblable à celui des cinquante dernières années ». Avec l’explosion de l’information et le développement des réseaux sociaux, « un changement de journalisme est inévitable ».
En effet, « pour beaucoup d’événements importants, il est de plus en plus probable que l’information brute soit produite par un net-citoyen et non par un journaliste professionnel », estiment ces trois analystes.
Cependant, continuent-ils, « le journaliste n’a pas été remplacé. Il a été déplacé, plus haut dans la chaîne éditoriale, quittant son rôle initial d’observateur pour un rôle de vérification et d’interprétation, donnant du sens aux textes, aux sons et aux vidéos brutes, produites par le public ».
Et les auteurs de cette étude d’appeler les écoles de journalisme à prendre en compte cette évolution et à modifier leurs formations, parce qu’il y a «une place pour l’analyse minutieuse et détaillée, faite par des initiés ».
Source : Tow Center for Digital Journalism. Crédit photo : capture d’écran towcenter.org