Michel Françaix, député de l’Oise, s’est vu confier par l’Assemblée nationale la présidence d’un groupe d’études sur la presse.
Ce parlementaire socialiste est l’auteur d’un récent rapport commis dans le cadre de l’examen du Projet de Loi de Finances pour 2013 qui pointe les dérives du mécanisme des aides à la presse (1,2 milliard d’euros en 2013 !). Dans ce document, publié en partie sur Mediapart le 30 octobre dernier, Michel Françaix dénonce « le dysfonctionnement et les contradictions » d’un système « qui continue à orienter l’essentiel de ses ressources vers le maintien de modèles anciens indépendamment de toute réflexion sur leur finalité, leur pertinence et leur viabilité ».
Ainsi, le rapport dévoile les 30 plus gros bénéficiaires des aides à la presse et les montants qu’ils perçoivent. Parmi eux, les grands titres de la presse quotidienne nationale d’information générale et politique tels que : Le Monde, Le Figaro ou La Croix. À lui seul, Le Monde perçoit 16,9 millions d’euros d’aide directe et postale ! Un rapport qui, sans surprise, n’a pas fait la une des journaux…
Michel Françaix a lui-même demandé la constitution de ce groupe de travail, qu’il présente ainsi à ses collègues dans le courrier de proposition d’adhésion : « La survie d’une presse de qualité nécessite une action volontariste, notamment afin de réformer le système d’aides à la presse, lieu de toutes les incohérences. Dans ce contexte, le groupe d’études constitué au sein de l’Assemblée nationale peut se révéler être un vecteur d’échanges et de rencontres afin de réfléchir ensemble à des solutions viables pour aider ce secteur essentiel pour le bon fonctionnement démocratique. » A suivre !
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