Dans un article publié par RTL avec l’AFP, un journaliste écrit que Paul-Marie Couteaux, tête de liste SIEL-Rassemblement Bleu Marine dans le VIème arrondissement de Paris pour les municipales, aurait, sur son blog, suggéré de « concentrer » les Roms « dans des camps ».
Il ajoute que l’homme politique qualifie la présence de Roms d’« invasion » et de « lèpre ». Sur TV Libertés, Paul-Marie Couteaux a tenu à revenir sur cet article accusateur.
Le mot « lèpre » tout d’abord. Pour l’écrivain, il n’est pas de lui mais d’une habitante dont il rapporte les propos. Ensuite, concernant les « camps » dont on lui prête le dessein, l’ancien conseiller ministériel parle de « déformation grossière ». « Je ne demande absolument pas la construction de camps puisqu’ils existent, de toutes façons. Je souhaiterais plutôt qu’ils n’existent pas, créer les conditions qui font qu’ils n’existent plus », explique-t-il.
Et d’ajouter : « Quand je parle, je ne parle pas la langue de bois. (…) Alors forcément, ça fait parfois des vagues, j’y suis habitué. » Pour autant, M. Couteaux aimerait qu’on « respecte » ce qu’il a dit, en considère que « tout est bon pour tirer sur le RBM et le FN ».
Concluant son propos, il analyse la situation : « Personne n’envisage LA solution rationnelle, humaine, qui est de suspendre les accords de Schengen. (…) Il faut des frontières, sinon il n’y a pas de politique et même plus de paix civile. »
Quelques jours plus tôt, sur son blog, il avait déjà prévenu qu’un journaliste l’avait appelé en lui demandant de « s’expliquer » sur le sujet. Il avait raccroché, « déçu » de ne pas avoir entendu de propos « rappelant les heures les plus sombres de notre histoire ». L’article paru sur RTL est, semble-t-il, ce qu’il a réussi à bricoler pour faire tout de même passer le message…
Crédit photo : Guillaume Paumier via Wikimédia (cc)