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Un quotidien condamné pour harcèlement sexuel… indirect

14 juillet 2015

Temps de lecture : 2 minutes
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Un quotidien condamné pour harcèlement sexuel… indirect

Temps de lecture : 2 minutes

Décision inédite au Conseil de Prud’hommes mercredi 1er juillet. Condamné pour des faits de harcèlement sexuel au sein de la rédaction, le quotidien régional La Nouvelle République du Centre-Ouest l’a été pour des actes indirects.

« C’est la pre­mière fois qu’un con­seil des prud’hommes ne déboute pas une salariée qui fait val­oir que le har­cèle­ment sex­uel peut être con­sti­tué par des agisse­ments qui ne lui sont pas directe­ment des­tinés », note Marylin Baldeck de l’As­so­ci­a­tion européenne con­tre les vio­lences faites aux femmes au tra­vail (AVFT).

Les faits remon­tent à 2012, à la rédac­tion de Château­roux, lorsque la plaig­nante a vu ses con­di­tions de tra­vail se dégrad­er suite à « des pro­pos à con­no­ta­tion sex­uelle et sex­iste [qui] sont proférés dans le cadre de l’agence ». Cela se tradui­sait, au quo­ti­di­en, par « des pho­tos de femmes à forte poitrine instal­lées en fond d’écran d’ordinateurs et des vidéos qui cir­cu­lent par cour­riels » ou encore « des pro­pos vul­gaires et insul­tants à l’encontre d’une de ses collègues ».

En effet, selon l’AVFT, les trois col­lègues mas­culins de la jour­nal­iste s’interpellaient en per­ma­nence avec des insultes à con­no­ta­tion sex­uelle et fai­saient sans arrêt des remar­ques de ce type. Et quand celle-ci se plaig­nait, on lui fai­sait remar­quer qu’elle « man­quait d’hu­mour » et qu’elle allait « cass­er l’am­biance ». Au bord de la dépres­sion, elle sera mise en arrêt par son médecin en jan­vi­er 2013 avant d’être licen­ciée pour inap­ti­tude un an et demi plus tard.

Ain­si, dans sa déci­sion con­damnant le quo­ti­di­en, le Con­seil de Prud’hommes a‑t-il retenu le licen­ciement sans cause réelle et sérieuse mais aus­si le har­cèle­ment moral et sex­uel tout en recon­nais­sant que ce har­cèle­ment ne s’est jamais exer­cé de manière directe. Une première.

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