Revenons en arrière, au moment des élections de 2017 ; ascension et chute de la maison Fillon ; Pénélope sans son métier à tisser mais avec peut-être un emploi fictif ; Fillon crucifié par les médias ; Le Canard enchaîné comme maître d’œuvre… rattrapé par une affaire Escaro, copie de l’affaire Fillon, en mieux ou en pire, comme on voudra.
Escaro prend du trèfle
Le trèfle, c’est l’artiche, le flouse, le pognon, l’argent. Nous vous en parlions déjà en septembre 2022, la Dame Escaro, c’est une canarde qui a été rémunérée pendant deux décennies aux frais du palmipède et pour des services bien vagues. Pénélope Fillon bien dépassée et de loin ; voici Édith Escaro, rémunérée pendant plus de vingt ans pour « inspirer » son mari, le dessinateur André Escaro, lui-même à la retraire depuis 1996.
Arroseur arrosé
C’est un livre croustillant écrit par un des journalistes du Canard qui donne tous les détails. Christophe Nobili fait partie de la rédaction du palmipède depuis quinze ans. Et il est un peu sidéré de voir que le Canard grand défenseur de la morale en face de Pénélope emploie les mêmes méthodes pour la Dame Escaro et sans qu’une plume indignée ne bouge sur le croupion.
Depuis quasi 25 ans, la Dame Escaro a touché un emploi fictif pour « inspirer son mari », le dessinateur André Escaro, 91 ans, ce dernier lui-même officiellement à la retraite. On parle de sommes entre 1,5M€ hors charges sociales et autour de 3M€ avec les charges, une paille. Pénélope, petit joueur. Au moins les choses sont claires, les dossiers que le palmipède sortira à venir seront à prendre pour ce qu’ils sont : de la daube politicienne. Pour la double mesure et le double langage on a déjà donné.
Cher Canard. De l’affaire Fillon à celle du Canard Enchaîné, Christophe Nobili, éd. JC Lattès, 249 p., 20 €