À l’occasion de la « Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie » célébrée le dimanche 17 mai, des quotidiens, des radios et des sites internet ont signé une « charte contre l’homophobie » rédigée par l’association des journalistes LGBT et publiée vendredi dans Libération.
Les journalistes commencent par annoncer qu’ils peuvent, à l’occasion de cette journée spéciale, choisir de « relayer un peu, beaucoup, pas du tout –selon la sensibilité de nos rédactions- les actions menées ce jour-là par les militants et les associations. Insister sur le nombre élevé, encore plus depuis les défilés de la “Manif pour tous”, d’actes homophobes commis contre celles et contre ceux qui interrogent les représentations de genre et n’inscrivent pas leur orientation sexuelle dans la tradition hétérosexuelle », mais cela ne les satisfait visiblement pas. Ils souhaitent en effet à présent en faire « davantage pour éclairer les consciences ». « Bien sûr, nous sommes libres et indépendants, mais nous avons également une responsabilité vis-à-vis de nos lecteurs, de nos auditeurs, de nos téléspectateurs », continuent les signataires qui proposent ainsi aux médias de ratifier leur charte consacrée au traitement des sujets LGBT.
Les signataires s’engagent ainsi à « respecter cinq grands principes afin de garantir à l’ensemble du public une information de qualité, complète, libre et indépendant.
- Traiter de manière égale homosexuels, bisexuels et hétérosexuels (en incluant les familles homoparentales dans les sujets sur la rentrée scolaire, les vacances ou la garde des enfants)
- Veiller à un traitement juste et respectueux des personnes trans (en évitant le sensationnalisme de la transformation physique qui occulte les discriminations sociales à l’emploi […] )
- Rendre compte de la diversité des communautés lesbiennes, gays, bis et trans […]
- Respecter l’ensemble des lecteurs, des auditeurs et des téléspectateurs (en prêtant attention aux remarques des associations LGBT lorsque celles-ci estiment un contenu problématique)
- Prévenir en leur sein toute forme de discrimination basée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre».
Heureusement que les journalistes auteurs de la charte précisent à plusieurs reprises qu’ils sont « libres et indépendants », les cinq diktats militants auraient pu laisser entendre le contraire !
Le Monde, L’Équipe, Libération, Les Inrockuptibles, Slate, Médiapart, Rue 89, Altermondes, Basta !, Society, So Foot, Doo-little, Pédale !, radio Nova, Ouï FM, Yagg, Têtu, Well Well Well, Snatch, Stylist, Neon, Streetpress, Alternatives économiques, AlterEcoPlus, Brain Magazine, les Nouvelles News, Puremedias, Purepeople ont d’ores et déjà signé cette charte.
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