Fréderike Geerdink, journaliste néerlandaise installé à Diyarbakir, en Turquie, a affirmé mardi dernier avoir été arrêtée pour « propagande en faveur d’une organisation terroriste ».
what changed after my #detention: i feel reluctant to speak on the phone. as if sb is real time and constantly eaves dropping. #paranoia
— Frederike Geerdink (@fgeerdink) 10 Janvier 2015
« La police antiterroriste turque vient de fouiller mon domicile, une équipe de huit personnes. Ils m’emmènent maintenant au poste. Accusation: “propagande en faveur d’une organisation terroriste” », a‑t-elle signalé sur son compte Twitter avant d’être embarquée. Mme Geerdink, journaliste indépendante, vit depuis 2006 dans cette ville à majorité kurde.
Spécialiste de la question, elle a écrit l’an passé un ouvrage au sujet de l’attaque meurtrière conduite par l’armée turque le 28 décembre 2012 contre des contrebandiers kurdes qu’elle avait pris pour des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considérés comme des terroristes. 34 civils avaient alors trouvé la mort.
Ironie de l’histoire, l’arrestation de la journaliste, pour sa proximité supposé avec les kurdes, intervenait le même jour que les déclarations du président Erdogan, clamant que « les médias en Turquie sont plus libres que partout ailleurs dans le monde ».
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