On ne rit plus en France, il est même interdit de rire dès qu’une « minorité » est en jeu. Valeurs actuelles l’apprend à ses dépens.
Une affaire ridicule
La pseudo affaire Obono », événement politico-médiatique est né de la parution du récit satirique intitulé « Obono l’Africaine » dans Valeurs Actuelles n°4370, daté du 27 août au 2 septembre 2020. Après des excuses forcées, le directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles, Geoffroy Lejeune a été exclu pour ce récit du plateau de la chaîne de télévision LCI. La députée de La France Insoumise, Danièle Obono avait ensuite porté plainte pour injures racistes.
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La condamnation
Le directeur de publication du magazine Erik Monjalous, a été condamné pour « injure publique envers un particulier à raison de son origine », ainsi que le directeur de la rédaction, Geoffroy Lejeune, et le rédacteur de l’article. Ils sont condamnés à une amende de 1 500 € chacun et à 5000 € de dommages et intérêts.
Justice est rendue. Les racistes sont condamnés.
MERCI à tous et toutes pour votre soutien. ❤️💜🖤
Aux fachos, aux haineux, aux rageux : “Obono l’Africaine” insoumise vous emmerde.
On y est, on y reste, on ne partira pas. Et à la fin, c’est nous qu’on va gagner.✊🏾— Députée Obono (@Deputee_Obono) September 29, 2021
🔴 Affaire Obono : Valeurs actuelles fait appel de sa condamnation ⤵️https://t.co/uG2nhLFUOa
— Valeurs actuelles ن (@Valeurs) October 1, 2021
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Après Tintin au Congo, c’est Obono à Paris
D’après sa biographie officielle, Obono, porte-parole de LFI et députée depuis 2017, provient de la bonne bourgeoisie gabonaise. Née le 12 juillet 1980 à Libreville, elle est la fille d’Hortense Simbou Mbadinga, secrétaire à Air Gabon, et de Martin Edzodzomo Ela, économiste, cadre supérieur à la banque Paribas-Gabon de 1975 à 1979. Ce dernier a été écarté de ses fonctions pour son opposition au régime d’Omar Bongo, après avoir été candidat à l’élection présidentielle gabonaise de 1998. Il aurait été emprisonné quelques jours. Obono a vécu au Gabon jusqu’à l’âge de onze ans, puis a rejoint la France au moment de son entrée au collège à Montpellier.
Née gabonaise, Danièle Obono a été naturalisée française en 2011. Elle est donc Gabono-française et est devenue député à peine six ans après avoir été naturalisée, un fait assez rare pour être signalé – et pas uniquement à l’échelle française. Il n’est ainsi pas interdit de trouver étrange d’entendre la députée de la République Obono, récemment française, faire partie ou soutenir, cela dépend des moments et des sujets, des mouvances proches ou liées aux indigénistes pour lesquelles la France actuelle ne serait pas seulement « post-coloniale » mais « raciste » et « coloniale ». Explications : la situation faite aux descendants ou supposés tels des colonies, ou aux descendants ou supposés tels de l’esclavage, serait une situation coloniale actuellement, et par voie de conséquence « raciste ». Les colonies auraient été importées sur le territoire français car les « anciens colonisés » subiraient la même situation qu’à l’époque coloniale, cette dernière étant automatiquement présentée comme négative, un étonnant trou de mémoire au regard des politiques d’alphabétisation, d’hygiène, de médecine, d’infrastructures, de culture… qui y furent menées. Obono et ses amis ou relations demandent pourtant repentance et indemnités, en sus de lois mémorielles telles que la loi Gayssot relative à la seconde guerre mondiale. Ces revendications cachent mal en réalité une haine de la France et une volonté de remplacer la population d’origine européenne. Ainsi qu’un réel racisme anti-blanc, souvent associé à un suprémacisme noir – les deux complètement niés par les médias officiels.
Terminons par une citation d’Henri de Rochefort, le fondateur de La Lanterne :
« Il paraît que la Constitution anglaise interdit à la souveraine de parler politique. La Constitution française est moins sévère ; elle ne l’interdit qu’aux journalistes. »
Henri Rochefort, La Lanterne, 15 août 1868
On pourrait ajouter que les juges français de 2021 interdisent aussi l’humour et la satire aux journalistes, du moins à certains d’entre eux et sur certains sujets.
Illustration : capture d’écran vidéo empruntée au film Idiocracy.