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Vers la fin des commentaires sur les sites d’info ?

8 décembre 2014

Temps de lecture : 2 minutes
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Vers la fin des commentaires sur les sites d’info ?

Temps de lecture : 2 minutes

Outre-Atlantique, de plus en plus de sites d’information suppriment la possibilité pour les utilisateurs de commenter les articles sur le site.

Re/Code, un site sur les nou­velles tech­nolo­gies, a par exem­ple retiré les com­men­taires de ses arti­cles la semaine dernière. « On y a longue­ment réfléchi, puisqu’on accorde de l’importance au point de vue du lecteur. Mais les réseaux soci­aux ont con­tin­ué à croître, et c’est de plus en plus sou­vent là qu’a lieu l’essentiel des dis­cus­sions sur nos arti­cles, ce qui rend les com­men­taires sur le site de moins en moins utiles », expli­quait-il.

Et Re/Code est loin d’être le seul à avoir choisi cette voie. En sep­tem­bre 2013 déjà, le site Pop­u­lar Sci­ence fai­sait de même, tout comme le site du Pacif­ic Stan­dard, le tout pour les mêmes raisons que Re/Code. Début novem­bre, le site de Reu­teurs a décidé de ne con­serv­er les com­men­taires que sous les blogs et les tribunes.

Offi­cielle­ment, ces derniers expliquent ain­si que le débat est plus légitime sur les réseaux soci­aux et qu’il n’a plus sa place sur les sites. En réal­ité, les raisons sont au moins autant, sinon plus, d’or­dre financier. « Une bonne mod­éra­tion des com­men­taires a un coût : en temps si on fait ça en interne, ou en argent si la mod­éra­tion est sous-traitée » (sou­vent à l’é­tranger, NDLR), explique Pas­cal Riché, cofon­da­teur de Rue89 et aujourd’hui directeur adjoint de l’Obs.

Tant pis pour les com­men­taires per­ti­nents, de plus en plus rares et noyés dans un flot de spams, d’in­sultes ou de « trolling ». « Nous nous sommes engagés à pro­mou­voir un débat intel­lectuel vivant, comme nous nous sommes engagés à porter la bonne parole sci­en­tifique le plus loin pos­si­ble. Le prob­lème, c’est quand les trolls et les robots spam­meurs sub­mer­gent le pre­mier, ils dimin­u­ent notre capac­ité à faire le sec­ond », avait d’ailleurs expliqué Pop­u­lar Sci­ence suite à l’an­nonce de sa décision.

En France cepen­dant, les édi­teurs ne sem­blent pas prêts à retir­er les com­men­taires de leur site. Pour le moment.

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