Donald Trump, dans son style iconoclaste, est accusé par la majorité des médias américains (comme par leurs homologues européens) d’hystériser les questions politiques et d’inciter à la violence. Les médias eux-mêmes sont ils blancs comme neige dans ce débat ? Un sondage récent nous apprend que pour les Américains les médias portent une part de responsabilité tout aussi grande.
Déjà en 2017
Un sondage de juin 2017 sur le même sujet donnait le résultat suivant : 36% des sondés pensaient que les médias entretenaient un climat de violence, voire le suscitaient.
Tendance renforcée en 2018
18 mois plus tard cette proportion passe à 51%. Ce nouveau sondage réalisé fin octobre début novembre 2018 par ABC News et le Washington Post (en anglais et en espagnol) renvoie dos à dos Trump et les médias pour leur part de responsabilité dans la violence du débat politique. Paradoxalement, l’hostilité massive des médias envers Trump sert en partie ce dernier.
En effet, alors que 90% des sujets concernant Trump sont négatifs, 77% des sondés estiment que les médias colportent des fausses nouvelles. Dans l’inconscient de la moitié (ou plus, il y a des indécis) des Américains, si les médias sont hostiles à Trump c’est qu’ils sont de parti pris, n’hésitant pas à colporter les fameuses infox/fake news qui pourraient nuire au président républicain.
Match nul apparent
D’aucuns pourraient estimer qu’il y a match nul, Trump et les médias étant désignés comme co-responsables de la situation. Une analyse plus fine montre que si les médias montrent du doigt Trump comme le boute feu, jamais ils ne se mettent en cause eux-mêmes comme fauteurs de trouble. Ils renforcent ainsi le sentiment qu’ils ne sont pas impartiaux dans leur couverture de l’information quand Trump est mis en cause.
Cette dichotomie s’aggrave de la part des protagonistes des deux camps. Le résultat des élections de mi mandat a ruiné les espoirs des démocrates (soutenus par George Soros) d’aboutir à une destitution de Trump. Dépités, les médias libéraux (CNN en étant un exemple caricatural) attaquent Trump au canon, le président leur répondant sur le même ton.
Pour plus de détails sur l’enquête, voir l’article de nos confrères de Dreuz.info.