Poursuivi pour sa communication à la tête de Vivendi Universal et pour les conditions de son départ en 2002, Jean-Marie Messier vient de voir sa peine adoucie par la Cour d’appel de Paris.
En première instance, l’ancien patron de Vivendi avait en effet été condamné à trois ans de prison avec sursis et 150 000 euros d’amende, peine que la Cour d’appel a ramenée à dix mois avec sursis. Jean-Marie Messier a été reconnu coupable d’abus de biens sociaux lié aux conditions d’attribution de son indemnité de départ de 18,5 millions d’euros, cette indemnité ayant été assimilée à un abus de bien social. La Cour a cependant écarté le chef d’accusation de diffusion d’informations fausses et trompeuses liée à la communication de Jean-Marie Messier lorsqu’il était à la tête du groupe Vivendi Universal.
L’avocat de M. messier, maître Francis Szpiner, a estimait qu’il s’agissait d’une « grande victoire » tout en indiquant que son client allait se pourvoir en cassation. « Cette décision met fin à la légende selon laquelle Vivendi Universal aurait été mal géré », estime maître Szpiner.
L’ancien directeur financier de Vivendi Universal, Guillaume Hannezo, a également vu sa peine réduite en appel. Reconnu coupable de délit d’initiés, il a été condamné à 850 000 euros d’amende, dont la moitié avec sursis, contre 15 mois d’emprisonnement avec sursis et 850 000 euros d’amende sans sursis en première instance. Il a indiqué sa volonté de se pourvoir en cassation lui aussi.