Un peu plus de 300M€ de chiffre d’affaires estimé en 2020 et autour de 30M€ de résultat positif malgré la conjoncture défavorable, voilà un joli résumé de l’activité de Prisma Media. Un secteur magazine que lorgnait Vivendi de Vincent Bolloré et qui va sans doute tomber dans sa poche.
Prisma, combien de divisions ?
Des régiments légers dans le presse féminine (Femme Actuelle, Gala, Voici), des régiments blindés dans le presse économique (Capital, Management), des régiments d’infanterie de marine dans la presse de voyage (Geo, National Geographic), quelques régiments d’artillerie dans la presse TV (Télé Loisirs, Télé 2 semaines) et bien d’autres, 22 titres au total. Plus de 1200 personnes en France (sans compter les pigistes), 300M de CA, 10% de bénéfice, une belle armée et des profits malgré la déconfiture de Presstalis.
Bertelsmann met fin à sa présence presse en France
Peu de français savent que le groupe Bertelsmann est propriétaire de M6 et RTL, des médias qu’ils imaginent hexagonaux. Bertelsmann, propriété de la famille Mohn est un empire qui édite des livres (Penguin, Random House), des revues (Gruner+Jahr), édite de la musique (BMG), est présent dans la radio et la télévision (RTL, M6), dans le domaine de l’éducation, les services et l’immobilier. Mais ils ne veulent pas conserver leur implantation dans la presse papier en France, développant leurs investissements dans d’autres secteurs, en particulier au Brésil et en inde.
Vincent Bolloré en négociation exclusive pour la reprise
Dans un communiqué, le groupe Vivendi souligne les synergies « Cette acquisition s’inscrirait parfaitement dans la stratégie de Vivendi (…) en complétant utilement le spectre de ses activités existantes … Après la musique avec Universal, l’audiovisuel avec Canal+, le cinéma avec Studiocanal, les jeux vidéo avec Gameloft, l’édition avec Editis, la publicité avec Havas, disposer d’un portefeuille de marques de la presse magazine permettrait au groupe de développer de nouvelles collaborations ».
Les collaborateurs du groupe tous en télé travail à cause du confinement ont appris la nouvelle par la presse. Le groupe Prisma comprend plus de 500 journalistes, certains pourraient faire valoir leur droit à la clause de conscience en cas de changement de propriétaire, mais le marché de l’emploi est difficile en particulier après le rachat des magazines de Mondadori par le groupe Reworld.