Chacun connaît le triste palmarès de la popularité des médias et de la confiance qu’ils génèrent comme l’atteste l’enquête annuelle du baromètre de La Croix. Les journalistes sont encore moins populaires que les banquiers ou les garagistes. Ce que n’a pas manqué de rappeler ironiquement Éric Zemmour dans ses vœux à la presse.
Des vœux aigres doux
Le 10 janvier 2022, Éric Zemmour, entouré de Philippe de Villiers, de Jacline Mouraud, égérie des Gilets jaunes, et de Guillaume Peltier, transfuge des LR, présentait ses vœux aux médias et quelques mesures autour de la société civile.
Lui-même ancien journaliste, sans généraliser il soulignait ses différences avec ses ex-confrères « J’étais l’un d’entre vous, mais j’étais différent aussi. Pour trois raisons : j’étais de droite ; ensuite, je parlais, j’écrivais le français, alors que votre langue maternelle est le politiquement correct ; enfin, j’étais populaire ».
« Qui ne vous aime pas ? Le peuple, mes bons amis. Et il a raison de vous en vouloir. » Relativisant aussitôt la responsabilité des journalistes, « êtes-vous responsables de cette affreuse réputation ? ». Non, car les causes profondes viennent de « la pression qui est exercée sur vous, depuis l’école de journalisme jusqu’aux plateaux de télévision, la pression d’une idéologie qui est prête à tout pour imposer ses dogmes ». Ajoutant, compatissant, « Je vous regarde et je me dis, ils sont les otages de l’idéologie et c’est injuste, vous méritez mieux que l’esclavage intellectuel qui vous est imposé. »
La phrase clé des voeux de #Zemmour à la presse :
“Votre langue maternelle est le politiquement correct, moi je parle et j’écris le Français!“
En quelques mots, il a parfaitement résumé le problème des médias d’aujourd’hui et expliqué pourquoi nous n’avons plus de journalistes! pic.twitter.com/uqqAPbF2om— 🎈Mormach (@mormach) January 11, 2022
L’école cause profonde en amont
Remontant vers le désastre de l’école, primaire comme secondaire, il a souligné l’étendue des dégâts. « C’est une vraie catastrophe ! Dans les années 1970, 1980, 1990, tous les médias bien-pensants, le journal Le Monde en tête, disaient “le niveau monte” ». En 1987, 5 % des élèves faisaient plus de vingt-cinq erreurs en dictée, contre 20 % en 2015 ; 74 % des CM2 maîtrisaient la division en 1987, contre 37 % en 2015 ; la France, enfin, est reléguée dans le classement international des universités, bien que les dépenses par élève aient quasiment doublé en quarante ans.
Il a proposé de mettre fin à une école où « l’idéologie féministe, LGBT, antiraciste et décoloniale endoctrine nos enfants ». Souhaitant restaurer un ministère de l’Instruction publique, rétablir le certificat d’études (supprimé pour cause de résultats trop désastreux) et réformer profondément la formation des maîtres. On lui souhaite bonne chance et bien du plaisir.
D’ordinaire, les vœux à la presse sont convenus, prévisibles et aussitôt oubliés. J’ai voulu en finir avec cette tradition de l’ennui. Voici mon discours dans son intégralité. Amusez-vous bien ! 🙂https://t.co/9uJu3w4tOl pic.twitter.com/ZNmVL2juBm
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) January 10, 2022