Les ânes font hi-han, les futurologues font IA/IA et les éditeurs suivent le mouvement bon grè mal gré comme le montre l’exemple de Voici, intégré au groupe Prisma Média de Vivendi.
Un test à 10%
Selon La Lettre, une charte a été proposée aux élus du comité social et économique du titre pour ratifier l’introduction rapide de 10% du contenu de la publication généré par l’intelligence artificielle. Une première phase d’expérimentation menée au cours du premier trimestre 2024 portait sur des articles courts suivis de la mention « “Cet article a été rédigé avec l’aide d’une intelligence artificielle, relu, corrigé et complété par les journalistes de la rédaction » .
Le mouvement doit s’accélérer dès le mois d’avril, chaque rédacteur devant produire un article par jour – dit à faible valeur ajoutée – en se basant sur les logiciels existants, Mistral (français), Bing, Bard (Google) ou le célèbre ChatGPT (Microsoft) qui ne semble pas le plus efficace pour un journaliste.
Voir aussi : Empire Bolloré : Prisma média se réorganise
Extension(s) à venir ?
C’est bien d’extensions possibles (au pluriel) qu’il faut parler. Si l’expérience est positive on voit mal comment les autres titres de Prisma ne suivraient pas. C’est déjà le cas de Femme actuelle et Cuisine actuelle. Prisma est riche de nombreux titres, Geo, Capital, National Geographic, Neo et les 22 titres du groupe devaient emboîter le pas.
Mais pourquoi s’arrêter à 10% ? Pourquoi pas 30%, 50% ? On voit bien les conséquences sur l’emploi avec moins de rédacteurs et plus de logiciels. Si la CGT majoritaire à Voici a marqué son opposition, le mouvement sera difficile à arrêter. Chez Prisma comme chez ses concurrents.