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Voici se lance dans l’intelligence artificielle

9 avril 2024

Temps de lecture : 2 minutes
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Voici se lance dans l’intelligence artificielle

Temps de lecture : 2 minutes

Les ânes font hi-han, les futurologues font IA/IA et les éditeurs suivent le mouvement bon grè mal gré comme le montre l’exemple de Voici, intégré au groupe Prisma Média de Vivendi.

Un test à 10%

Selon La Let­tre, une charte a été pro­posée aux élus du comité social et économique du titre pour rat­i­fi­er l’introduction rapi­de de 10% du con­tenu de la pub­li­ca­tion généré par l’intelligence arti­fi­cielle. Une pre­mière phase d’expérimentation menée au cours du pre­mier trimestre 2024 por­tait sur des arti­cles courts suiv­is de la men­tion « “Cet arti­cle a été rédigé avec l’aide d’une intel­li­gence arti­fi­cielle, relu, cor­rigé et com­plété par les jour­nal­istes de la rédaction » .

Le mou­ve­ment doit s’accélérer dès le mois d’avril, chaque rédac­teur devant pro­duire un arti­cle par jour – dit à faible valeur ajoutée – en se bas­ant sur les logi­ciels exis­tants, Mis­tral (français), Bing, Bard (Google) ou le célèbre Chat­G­PT (Microsoft) qui ne sem­ble pas le plus effi­cace pour un journaliste.

Voir aus­si : Empire Bol­loré : Pris­ma média se réorganise

Extension(s) à venir ?

C’est bien d’extensions pos­si­bles (au pluriel) qu’il faut par­ler. Si l’expérience est pos­i­tive on voit mal com­ment les autres titres de Pris­ma ne suiv­raient pas. C’est déjà le cas de Femme actuelle et Cui­sine actuelle. Pris­ma est riche de nom­breux titres, Geo, Cap­i­tal, Nation­al Geo­graph­ic, Neo et les 22 titres du groupe devaient emboîter le pas.

Mais pourquoi s’arrêter à 10% ? Pourquoi pas 30%, 50% ? On voit bien les con­séquences sur l’emploi avec moins de rédac­teurs et plus de logi­ciels. Si la CGT majori­taire à Voici a mar­qué son oppo­si­tion, le mou­ve­ment sera dif­fi­cile à arrêter. Chez Pris­ma comme chez ses concurrents.

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