Samedi 23 novembre au matin, des militants du groupe identitaire tourangeau « Vox Populi » ont envahi et occupé pacifiquement les locaux de la rédaction du quotidien La Nouvelle République à Tours afin de protester contre les méthodes utilisées par le quotidien à leur encontre.
Depuis plusieurs mois en effet, l’actualité politique ainsi que les initiatives entreprises par Pierre-Louis Mériguet, président de Vox Populi (qui participera par ailleurs à la liste du Rassemblement Bleu Marine aux élections municipales à Tours) sont, selon eux, passées volontairement sous silence pour, dixit une journaliste, « ne pas offrir de tribune à Vox Populi ». Et lorsque les actions du groupe identitaire, particulièrement actif à Tours, sont relatées,
les articles sont, toujours selon les militants identitaires, orientés de façon à les « diaboliser ».
Le 11 novembre dernier, lors de la marche traditionnelle de la fierté tourangelle qu’organise chaque année Vox Populi, ils expliquent ainsi avoir été violemment pris à parti par des militants d’extrême gauche masqués, et n’avoir fait que se défendre face aux jets de bouteille que leur lançaient les contre-manifestants. La Nouvelle République les présentait pourtant le lendemain comme les agresseurs et écrivait que Pierre-Louis Mériguet s’était « emparé d’une chaise sur
une terrasse de café et [avait] foncé sur les “antifa” » : « Il en a bousculé un, puis a chargé une seconde fois. Face à un policier, il a baissé sa chaise qu’il s’apprêtait à utiliser comme une batte de base-ball ».
Or, selon Vox Populi, « la réalité est que les participants à cette marche ont esquivé des projectiles en verre ainsi que des tentatives d’assaut de plusieurs groupes d’extrême-gauche, visages masqués, et décidés à en découdre ». Pierre-Louis Meriguet aurait ainsi réagi pour protéger les participants de la marche. Après plusieurs demandes de droit de réponse restées sans suite, les militants identitaires ont donc investi la rédaction de La Nouvelle République pour dénoncer ces méthodes « totalitaires » et demander un entretien avec le directeur de publication, entretien qui leur a été accordé avant que la police n’intervienne pour les déloger.